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Une mission de parlementaires, présidée par l’ancien ministre Hawa Diop Sall et coordonnée par le docteur Amadou Ndoye, sillonne le pays pour sensibiliser les populations des conséquences néfastes de l’excision. Après les régions du Sud et du Sénégal oriental, la douzaine de parlementaires membres de la commission santé de l’Assemblée nationale était cette semaine dans les régions de Louga, de Saint Louis et de Matam.
Mais si la mission a eu les félicitations et les encouragements des autorités de l’administration territoriale, il n’en est pas de même auprès de certains chefs religieux. Ces derniers ont indiqué que l’excision existe depuis le temps du prophète et n’a pas été interdite. Cette déclaration, loin de décourager les parlementaires, a suscité l’idée de convaincre par l’argumentaire médical. C’est ainsi qu’il est prévu, de concert avec les zones de réticences, au cours d’une autre tournée de suivi, de projeter un film vidéo sur les conséquences déplorables de l’excision.
Au cours des multiples rencontres d’échanges sur le sujet, des témoignages enregistrés à Podor et à Dara indiquent qu’il n’y a plus d’excision dans ces localités. Toutefois, le docteur Amadou Ndoye précise que la vigilance sera de mise et que la sensibilisation sera accentuée chez les conservateurs. « L’avenir du pays, dit-il, est dans la santé de ses enfants. Et notre mission, en tant que parlementaires, est d’assumer notre responsabilité en veillant à ce que la loi sur l’abandon de l’excision soit respectée ».
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