De la naissance à l’âge de 5 ans, les enfants sont victimes d’une fragilité qui les exposent à des cas de mortalité très élevés. Au Sénégal, pays à majorité constitué de jeunes, les enfants de moins de 5 ans représentent 18% de la population. Des acteurs de la santé qui ont jeté un œil sur les chiffres de la mortalité infanto-juvénile ont annoncé que près du tiers de ces décès est associé à la malnutrition. Si 73 enfants meurent tous les jours au Sénégal, 8 cas sur 10 de ces décès se passent à la maison.
Afin de renverser la tendance, 6 régions ont été ciblées cette année, pour abriter le lancement des Journées de la survie de l’enfant (Jse). Il s’agit de Kédougou, Tamba, Sédhiou, Fatick, Louga et Matam où 700 à 800 000 enfants sont ciblés. Dans les 8 autres régions, ces interventions sont délivrées en routine dans les structures de santé et également au niveau communautaire. A travers ces journées initiées par le ministère de la Santé et de l’Action sociale (Msas) à travers la Direction de la Santé de la Reproduction et de la Survie de l’enfant (Dsrse), entend venir à bout des causes de ce taux élevé de la mortalité infanto-juvénile. Au Sénégal, il est, en effet, relevé qu’un décès d’enfant sur trois est lié à la malnutrition. Et que la diarrhée occupe l’une des premières places au tableau des causes de décès d’enfant de moins de 5 ans.
Dr Aissatou Diop de la Dsrse, a indiqué que ces Jse vont permettre à plus d’un de faire le rattrapage concernant les vaccinations infantiles. Et a invité à «vacciner l’enfant dès la naissance et jusqu’à 15 mois contre les 12 maladies». Ces dites journées seront organisées du 2 au 5 juin 2016. Elles concerneront les enfants âgées de 0 à 59 mois (5 ans) qui bénéficieront gratuitement de ces interventions dans ces régions listées.
Mme Bocoum Nima Daffe du Sneips (Service national de l’Education et de l’Information pour la santé), dans sa présentation a souligné que 73 enfants meurent par jour au Sénégal. Selon elle, 8 décès d’enfant de moins de 5 ans sur 10 se passent à la maison.
Concernant les causes des décès d’enfant les plus notoires, il a été constaté que les affections néonatales occupent la première place avec 45%), ensuite vient la pneumonie (12%), le diarrhées (8%), le paludisme (4%), les traumatismes et accidents (consommation de produit toxique, chutes mortelles etc. soit 4%), Sida (1%), d’où l’invite du Dr Aloyse Diouf aux parents à plus de prudence et de vigilance, mais aussi et surtout à une alimentation saine et variée des femmes enceintes et des enfants de moins de 5 ans.
Il faut rappeler que le Sénégal s’était engagé à l’instar des autres pays, à atteindre les Objectifs du millénaire pour le développement (Omd) notamment le 4e, relatif à la réduction des 2/3 de la mortalité infanto-juvénile en 2015. Des progrès importants ont été réalisés mais les objectifs ne sont pas encore atteints comme en attestent les résultats des derniers Eds (…) avec une mortalité qui est à 54‰ (54 décès pour 100 000 naissances vivantes sur un objectif de 44‰).
Sante
5 Commentaires
Gass
En Mai, 2016 (21:01 PM)Anonyme
En Mai, 2016 (21:11 PM)Anonyme
En Juin, 2016 (02:06 AM)Que faisons nous ? Construisons nous des écoles, des structures de santé pour les soigner ?
Pauvre Sénégal !
Anonyme
En Juin, 2016 (09:37 AM)Taux de mortalité des moins de 5 ans = 60,00%
Ce doit encore être de la faute des autres! Vous êtes tellement supérieur que rien ne vous arrête dans vos justifications, même quand les chiffres sont là sous vos yeux!!
Emergence, laissez moi rigoler!!!!!
Alzo
En Juin, 2016 (11:21 AM)Participer à la Discussion