Du 15 mai au 10 juillet, les diabétiques et autres populations inscrites sur la base de données du ministère de la Santé et de l’Action sociale recevront des messages de sensibilisation sur la conduite à tenir pour prévenir ou éviter l’accentuation de la maladie durant le Ramadan. Cette campagne a été lancée, hier, par le directeur de la Santé, Dr Papa Amadou Diack.
La campagne m-Ramadan a été officiellement lancée hier au centre anti-diabète Marc Sankalé de l’hôpital Abass Ndao. Elle vise à préparer les diabétiques avant le Ramadan et les accompagner durant tout le mois, pour qu’ils vivent mieux leur maladie. Il s’agira aussi de prévenir la population contre le diabète durant cette période de forte consommation de sucre et d’aliments gras, et de mettre à niveau le personnel médical pour une meilleure prise en charge de la maladie.
Cette campagne entre dans le cadre de la mise en œuvre du programme m-Diabète qui est une innovation du programme mondial « Be Healthy Be Mobile » lancé conjointement par l’Organisation mondiale de la santé (Oms) et l’Union internationale des télécommunications (Uit). « La pertinence de cette campagne réside dans le fait que nous allons pouvoir utiliser les technologies de l’information et de la communication pour diffuser des messages à l’endroit de nos concitoyens, en particulier des diabétiques, qui pourront, à partir de ceux-ci, mieux suivre leur état de santé. Il s’agit non seulement de messages éducatifs mais aussi de messages qui portent sur leur traitement avec un rappel des rendez-vous et la bonne conduite à tenir », a déclaré le directeur général de la Santé.
Selon Papa Amadou Diack, le programme m-Ramadan permettra également aux diabétiques qui pensent pouvoir observer le jeûne de se rapprocher de leurs médecins traitants pour avoir des indications. « Depuis 2014, date de lancement du programme m-Diabète, nous tenons, chaque année, une campagne m-Ramadan. Il s’agit de faire des messages de prévention avant et des messages d’accompagnement pendant le Ramadan concernant l’alimentation, l’activité physique, les modifications dans la prise des médicaments et la surveillance de la maladie pendant cette période », a expliqué le Pr Seydou Nourou Diop, directeur du centre anti-diabète Marc Sankalé. « Fort heureusement, depuis 2014, nous avons une forte adhésion des populations », s’est-il félicité.
Ainsi, a noté Dr Diack, 6.000 adhérents ont été enregistré au début. Ensuite, le nombre est passé à 12.000 pour arriver, aujourd’hui, à plus de 50.000 membres. « Nous pensons qu’à travers la nouvelle approche qui sera développée sous peu avec les messages vocaux, nous parviendrons à dépasser les 50.000 adhérents. Ce programme s’inscrit dans la logique de lutte contre les maladies non transmissibles. Nous avons m-Diabète, mais aussi m-Hypertensions artérielles (M-Hta). Là aussi, avec le même procédé, nous allons pouvoir nous adresser aux malades mais également aux prestataires et aux Sénégalais de manière générale », a-t-il dit. Pour lui, les messages pourraient être traduits, à l’avenir, dans les langues nationales pour plus d’efficacité dans la sensibilisation des populations non instruites.
Le représentant-résident de l’Oms au Sénégal, Dr Deo Nshimirimana, a, pour sa part, rassuré que son organisation poursuivra l’appui qu’il accorde au département de la Santé dans le combat qu’il mène contre le diabète et l’hypertension qui, « si rien n’est fait, vont constituer un véritable frein à l’atteinte des Objectifs de développement durable et du Plan Sénégal émergent ».
Ndiol Maka SECK
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Anonyme
En Mai, 2017 (16:53 PM)Participer à la Discussion