L’épidémie de tabagisme constitue un problème mondial aux conséquences graves pour la santé publique, qui exige des réponses nationales et internationales efficaces, adaptées et globales. Le tabac tue 6 millions de personnes dans le monde et 14.000 personnes meurent par jour de tabagisme. Oumar Ba, coordonnateur du programme national de la lutte contre le Tabac (TNLT) en a fait la révélation, ce 29 décembre, lors d’un atelier de renforcement des capacités des journalistes sur les dispositions de la loi antitabac à Dakar.
Au Sénégal, les pouvoirs publics, réaffirmant le droit à la santé des populations garanties par l’article 8 de la Constitution, ont adapté la loi n° 2014-14 du 28 mars 2014 relative à la fabrication, à la vente et à l’usage du tabac afin de protéger les populations contre les effets néfastes du tabac. «Le ministre de la Santé est dans une phase de mise en œuvre de la loi anti-tabac. C’est-à-dire de faire appliquer la loi. Or, la démarche que nous avons entreprise est une démarche participative et éducative. Nous voulons que les populations connaissent cette loi pour y adhérer. Il s’agit d’une loi qui va changer radicalement ce que nous avons connu jusqu’à présent : le conditionnement des paquets de cigarettes, la composition du tabac qui est soumis à des normes et l’interdiction totale des publicités directes ou indirectes pour les produits du tabac. La composition des produits de tabac a été pendant longtemps une forte préoccupation», soutient M. Bâ.
Il estime que “la nouvelle dynamique de lutte contre le tabac doit conduire à fixer les normes de composition de ces produits. Cette mesure essentielle va permettre d’édicter des règles de transparence dans la fabrication des produits du tabac. Il faut protéger les personnes contre les méfaits du tabac. Nous sommes dans la mise en œuvre de la loi».
Selon Dr Oumar Ba, la fabrication et la commercialisation du tabac et des produits du tabac sont soumis à une autorisation préalable accordée dans les conditions fixées par décret : «Quiconque aura fabriqué des produits de tabac en violation des normes de fabrication sera puni d’un emprisonnement de cinq (5) à dix (10) ans et d’une amende de 50.000.000 à 500.000.000 FCFA ou de l’une de ces deux peines», dit-il.
L’article 18 de la loi n° 2014-14 du 28 mars susvisée ajoute qu'il «est interdit de fumer dans les lieux publics ou ouvert au public ou à usage collectif et tout lieu qui constitue un lieu de travail, ainsi que dans les moyens de transport public. L’application de cette disposition doit conduire à déterminer les différents lieux soumis à l’interdiction de fumer. Il sera puni d’une peine de 50.000 à 100.000 FCFA. La contravention visée à l’alinéa de l’article 25, peut donner lieu au paiement immédiat d’une amende forfaitaire de 5000 FCFA entre les mains de l’argent verbalisateur», a conclu Oumar Ba, coordonnateur national de la lutte contre le tabac au ministère de la santé.
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