Le village d’enfants SOS sis au quartier Diamwelli de la commune de Tambacounda (est) a abrité, mardi, une activité de sensibilisation sur les mariages précoces dans le cadre de la célébration de la Journée de l’enfant africain, a constaté l’APS.
Présidée par l’adjoint au préfet Ibra Mbodji, cette rencontre, initiée par le comité départemental pour la protection de l’enfance (CDPE), a enregistré la présence de la vice-président du conseil départemental.
Des responsables des institutions de jeunesse et de sports, d’enfants de Diamwelli, d’élèves du collège Thierno Souleymane Agne, entre autres, y ont aussi pris part.
‘’La journée du 16 juin rappelle des souvenirs de détresse : le massacre d’enfants innocents en Afrique du Sud en 1976’’, a lancé Abdoulaye Bodian, directeur du village d’enfants, dans son mot de bienvenue.
La présente édition porte sur le thème : ‘’25 ans après l’adoption de la charte sur les droits et le bien-être des enfants, accélérons les efforts pour l’élimination des mariages d’enfants en Afrique’’.
Selon M. Bodian, une une étude menée à Tambacounda, par le programme village d’enfants SOS, a montré que l’une des plus grandes violences faites aux enfants dans la région, sont les mariages précoces et les mariages forcés.
Le volet renforcement de la famille du programme Village d’enfants SOS vise à renforcer cette couche à travers la sensibilisation et le plaidoyer, a-t-il dit, ajoutant que ce programme intervient dans la prise en charge de leur éducation et de leur santé. Il travaille aussi à la sauvegarde et au bien-être des enfants, tout comme à l’égalité des chances entre garçons et filles.
Cent quarante-cinq millions de femmes sont mariées avant l'âge de 18 ans à travers le monde, a relevé Mamadou Sané, coordonnateur régional de la CONAFE.
‘’En Afrique l’Ouest, nous avons 54 millions de femmes qui sont mariées avant l’âge de 18 ans’’, a-t-il poursuivi, en marge de la rencontre, évoquant des raisons de ''pauvreté, d'ignorance des dispositions juridiques'' sur la question, ainsi que les conséquences du mariage des enfants.
‘’L’enfant est la sève nourricière du monde’’, a dit dans son allocution, l’adjoint au préfet, Ibra Mbodji , avant de déplorer le fait que, ‘’malheureusement, les espoirs lancés depuis 1976 en Afrique du Sud sont en train de s’effondrer, avec ce qui s’est passé au Nigéria, où des enfants ont été enlevés et mariés de force’’.
‘’Nous devons combiner nos efforts pour lutter contre les mariages précoces, pour que les filles puissent terminer leur formation’’, a-t-il lancé.
La vice-présidente du conseil départemental Aminata Djigo a, dans le même sillage, relevé que sans une ‘’synergie des actions’’ menées par les différents acteurs, il ne peut y avoir d’impact.
Elle a rapporté, à ce sujet, l’ambition exprimée par le préfet de Tambacounda de favoriser, dans les années à venir, cette unité d’action des collectivités locales, des autorités administratives et de la société civile, au profit de la protection de l’enfance.
Qualifiant la journée de ‘’réussite’’, M. Mbodji a fait part de sont espoir de voir la graine qui a été semée à travers les messages délivrés aux enfants, porter ses fruits, à l’avenir.
Un sketch sur le thème ainsi que d’autres festivités ont marqué cette journée qui avait été lancée dans la matinée par une randonnée pédestre. Les activités de la semaine de l’enfant africain se poursuivent mercredi à Nettéboulou, à 28km de Tambacounda.
ADI/ASG
3 Commentaires
Yves
En Juin, 2015 (22:35 PM)Loi
En Juin, 2015 (22:54 PM)LES FILLES COMMENCENT A AVOIR DES RELATIONS A L'AGE DE 10 .C'EST CELA LE PROBLEME.
Anonyme
En Juin, 2015 (02:11 AM)Participer à la Discussion