Un chirurgien de l'hôpital-clinique Claude-Bernard de Metz est condamné par la Cour d'appel pour avoir tardé à diagnostiquer un cancer du rectum chez un patient décédé depuis.
Un chirurgien de l'hôpital-clinique Claude-Bernard vient d'être reconnu responsable d'une erreur de diagnostic ayant réduit les chances de survie d'un patient. La Cour d'appel de Metz a condamné le chirurgien pour avoir tardé à diagnostiquer la maladie de la victime, un anesthésiste décédé en 2005 d'un cancer du rectum. Dans son jugement, repris par Le Républicain lorrain, la Cour estime que "l'absence de suivi et de visite post-opératoires [ont] généré un retard de plusieurs mois dans la découverte du cancer [...] et la mise en œuvre d'investigations supplémentaires permettant la prise en compte de symptômes persistants [...] mis en lumière en juillet 2003, alors qu'ils auraient pu l'être en août ou septembre 2002". Ce retard conséquent a réduit de 15% les chances de survie du patient, selon les juges.
L'anesthésiste décédé travaillait lui aussi à la clinique Claude-Bernard. Il est décédé le 28 août 2005. Trois ans auparavant, il consulte son confrère, un chirurgien spécialiste de chirurgie viscérale et gastrique. Ce dernier l'opère en 2002 pour un abcès de la marge anale puis pour une fistule, en 2003, sans repérer de lésion cancéreuse. Quelques mois plus tard, un autre chirurgien diagnostique un cancer du côlon à un stade avancé. Le patient décède deux ans plus tard à l'âge de 52 ans.
Pour la veuve de la victime, le diagnostic a été mal réalisé et le chirurgien a fait preuve de "négligence" selon les termes de son avocat. Une première plainte déposée il y a une dizaine d'années n'avait rien donné. Une seconde expertise judiciaire, ordonné par la Cour d'appel de Metz, a donc donné raison à la veuve. D'après l'avocat de cette dernière, ni toucher rectal ni coloscopie n'ont été faits par le chirurgien, précise Le Républicain lorrain. L'intéressé dément, expliquant qu'il n'a pas fait de compte-rendu car il n'avait rien repéré d'anormal.
1 Commentaires
Anonyme
En Mai, 2018 (20:27 PM)Cele ne l'aurait pas empêché de mourir de toute façon.
On se rappelle, la course contre de Hugo Chavez, quand on lui a diagnostiqué un cancer, il a été opéré par les meilleurs spécialistes et chirurgiens cubains, réputés. L'opération a été un succès. Cela ne l'a pas empêché de mourir du même cancer plus tard.
Soyons croyants. Je ne dis pas que la faute médicale n'existe pas mais il y'a le destin......
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