Pour une production de qualité de la noix de cajou, les producteurs de Boutoupa Camaracounda, dans l'arrondissement de Niaguis, département de Ziguinchor, de retour dans leur village, à la suite du conflit casamançais, ont eu droit à une démonstration technique et pratique du système de reboisement des plants d’anacardes, afin d’améliorer la qualité et la production de la noix de cajou.
Sur un espace de 5 ha, ces producteurs, pour la plupart membres de l'Association des jeunes producteurs de la Casamance (AJAC/LUKALl) ont eu droit à une démonstration sur les standards de 10 m entre les plants et entre les lignes. Le respect de ces écarts permet aux producteurs de mener d'autres activités agricoles à l'intérieur de la parcelle de terre, entre les plants, d'après le manager du département agricole à Shelter for Life.
Pour Mamadou Ndiaye, 50 000 plants greffés et 40 t d'engrais organique sont mis à la disposition des producteurs. Pour les 5 ha de Boutoupa Camaracounda, 500 plants ont été sélectionnés pour la réalisation de cette nouvelle plantation, selon le manager du département agricole de Shelter for life qui exhorte les producteurs imprégnés de ces nouvelles pratiques à les vulgariser sur l'étendue de la commune rurale de Boutoupa Camaracounda.
Pour le maire Ousmane Sanding, c'est une aubaine pour les populations de Boutoupa Camaracounda, dans la mesure où la localité a été éprouvée par le conflit. "Ces autochtones se battent pour une recomposition et une reconstitution sociale". Les accompagner dans le sens d'améliorer leurs sources de revenues ne peut qu'être salutaire.
Sur le plan de la production d’anacarde, Boutoupa Camaracounda est cité en exemple au niveau national, selon le maire. Cependant, le défi est de produire une noix de qualité pour être compétitif sur le marché. Et ces nouvelles techniques permettront aux producteurs de sortir des pratiques ancestrales, a renseigné M. Sanding.
L'autorité locale a salué les multiples interventions de Shelter au niveau de sa commune, dans le cadre du retour des populations déplacées.
Aliou Djiba, président d'AJAC/LUKAL, a magnifié cette action de renforcement de capacités des producteurs de la zone pour améliorer leurs rendements : "Auparavant, sur 1 ha, on comptait environ 200 pieds. Avec le respect des écarts entre les plants, on espère une bonne production pour de meilleurs rendements et des produits de qualité. Ce qui nous a poussés à mobiliser les populations, les jeunes surtout."
Dans ce sillage, M. Djiba exhorte les jeunes au retour à la terre et de s'activer dans le reboisement pour rendre la terre plus fertile.
1 Commentaires
Fall Diop
En Août, 2024 (14:09 PM)Boutoupa mérite mieux
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En Août, 2024 (14:32 PM)Reply_50author
En Août, 2024 (14:32 PM)Ass
En Août, 2024 (15:38 PM)Participer à la Discussion