Des fédérations de femmes du département de Bignona, notamment de Niamone, dans l’arrondissement de Tenghory, d'Oulampane, dans l'arrondissement de Sindian, et de Djignaky, dans l'arrondissement de Kataba 1, ont présenté leurs plans d’action communaux de lutte contre les violences basées sur le genre aux autorités administratives de Bignona. Une présentation des plans de lutte contre les violences envers les femmes alors que des victimes se font enregistrer encore au sein du département. La dernière en date est l’agression mortelle d’une femme à Kafountine, dans son domicile et devant ses enfants, vendredi dernier.
Ces femmes espèrent éradiquer ces fléaux avec l’aide et l’appui des autorités. Selon Marise Ndione Sagna, assistante de projet au Comité régional de femmes pour la paix en Casamance USOFORAL, les femmes peuvent lutter contre ces violences que les personnes vivent au sein de leurs familles. Faisant allusion aux violences entre femmes, entre mari et femme, entre les enfants et toute autre forme de violence exercée sur une personne vivant avec un handicap. Les femmes doivent être au cœur de la lutte contre ces différentes formes de violence qui commencent dans les maisons.
Chaque plan communal de lutte contre les violences basées sur le genre a été le fruit du travail des fédérations des femmes des communes de Niamone, Oulampane et Djignaky ainsi que les acteurs sociaux, notamment les chefs religieux, coutumiers et traditionnels, les agents de santé et les conseils de la jeunesse. L’élaboration du plan vise à renforcer les mécanismes des institutionnels et sociaux des femmes et des filles à la non-discrimination et à une vie sans violence au niveau de ces trois communes et au niveau du département, voire la région, selon Marise Ndione Sagna.
L’adjoint au préfet de Bignona, Mohamed El Amine Ndoye, qui a reçu ces plans d’action communaux, a exhorté les femmes à être en première ligne dans la lutte contre les violences.
Pour lui, combattre ces violences revient à s’attaquer à la conscience collective. Ce combat passe par un travail de sensibilisation, de dialogue et de partage afin d’amener les différents acteurs à un changement de paradigme. Dans ce combat, il faut insister sur un élément essentiel : « l’éducation ».
Selon l’autorité préfectorale, « il faut travailler à ce que les jeunes et les plus jeunes aient une autre façon de voir la dimension genre ».
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