La Fondation Mamadou Dia pour l’économie humaine, en gestation depuis cinq ans, a organisé, samedi, à l’École supérieure d’économie appliquée (Esea), son assemblée générale constitutive marquant le lancement de ses activités.
Cette initiative, a expliqué son Directeur général, Dr Pape Sène, est portée par des amis du Président Mamadou Dia, tels que Moustapha Niasse et Rolland Collin, des universitaires, des professionnels de la communication, de simples citoyens, etc.
D’après le quotidien national Le Soleil qui donne l'information, cette cérémonie a été l’occasion pour la kyrielle d’invités d’aborder les dimensions humaine et économique de l’homme.
Pour l’acteur politique, fondateur de l’Alliance des forces pour le progrès (Afp) et Président sortant de l’Assemblée nationale, Moustapha Niasse, Mamadou Dia est un homme d’État sénégalais dont le parcours exceptionnel a laissé une empreinte indélébile dans l’histoire de notre pays et à l’extérieur.
« Lorsqu’il a été arrêté (par Senghor après les évènements de 1962), le Président Houphouët-Boigny, de la Côte d’Ivoire, a dit que le meilleur d’entre nous a été arrêté », a rappelé Moustapha Niasse.
À l’en croire, le « Maodo », comme on surnommait Mamadou Dia, a accepté son destin et son emprisonnement, non pas comme une pénitence, mais comme une retraite presque monastique, religieuse, pour rencontrer Dieu et le Prophète Mohamed (Psl).
Abordant la dimension économique de l’ancien Président du Conseil, Moustapha Niasse a estimé que l’Esea (ex-Enea) est le symbole de son attachement aux communautés de base qui sont les fondements du développement autocentré et de l’autogestion qu’il avait appris auprès de son ami Tito (le Maréchal Tito qui a dirigé l’ex-Yougoslavie de 1953 à 1980).
« Il prônait une politique de développement autocentrée, qui s’éloigne du modèle de développement exogène et de l’économie de traite qui a appauvri les pays africains, parce qu’il a été simplement question de nous imposer le développement fondé sur des réalités qui n’étaient pas les nôtres », a déclaré M. Niasse, par ailleurs vice-président de la Fondation.
Pour le Professeur Moustapha Kassé, Doyen honoraire de la Faculté des Sciences économiques et de gestion (Faseg), Mamadou Dia fait partie de ses sources préférées dans la rédaction d’ouvrages.
« J’ai écrit au moins une quinzaine d’ouvrages, mais je ne me souviens pas ne pas l’avoir cité dans une production. Il était doté d’une grande vision, de grandes ambitions et de grandes prétentions pour notre pays », a témoigné M. Kassé. À ses yeux, Mamadou Dia avait une vision claire du développement.
« Quand nous interrogeons les politiques sectorielles qui ont été appliquées jusqu’à aujourd’hui, celles qui dominent, c’est-à-dire la politique agricole et la politique industrielle, nous nous rendons compte que Mamadou Dia était bien en avance sur les deux par rapport à nos conceptions. Il était convaincu que l’agriculture devait être le moteur. Et il mettait tout en action pour que l’économie agricole soit dominante. Ce, partant de la formation des hommes, l’implication des acteurs et la diversification des productions », a mentionné l’économiste.
Pour lui, cet homme a très tôt saisi les enjeux de la souveraineté alimentaire, de l’industrialisation et des transformations structurelles.
« Mamadou Dia a introduit la notion de souveraineté alimentaire en appelant à nous nourrir par nous-mêmes au lieu de dépendre toujours de l’extérieur. Mamadou Dia n’a jamais renoncé au concept de planification. Et quand on planifie, c’est fini les improvisations et les confiances aveugles aux marchés », a ajouté le Pr Kassé.
En matière de politique industrielle, a-t-il renchéri, « si nous avions appliqué le schéma qu’il avait proposé, aujourd’hui, nous pourrions être un pays industrialisé parce que la structure était claire, les moyens et les acteurs étaient là. Il avait un sens aigu des transformations structurelles. Il était un socialiste autogestionnaire », a souligné Moustapha Kassé.
Cette initiative, a expliqué son Directeur général, Dr Pape Sène, est portée par des amis du Président Mamadou Dia, tels que Moustapha Niasse et Rolland Collin, des universitaires, des professionnels de la communication, de simples citoyens, etc.
D’après le quotidien national Le Soleil qui donne l'information, cette cérémonie a été l’occasion pour la kyrielle d’invités d’aborder les dimensions humaine et économique de l’homme.
Pour l’acteur politique, fondateur de l’Alliance des forces pour le progrès (Afp) et Président sortant de l’Assemblée nationale, Moustapha Niasse, Mamadou Dia est un homme d’État sénégalais dont le parcours exceptionnel a laissé une empreinte indélébile dans l’histoire de notre pays et à l’extérieur.
« Lorsqu’il a été arrêté (par Senghor après les évènements de 1962), le Président Houphouët-Boigny, de la Côte d’Ivoire, a dit que le meilleur d’entre nous a été arrêté », a rappelé Moustapha Niasse.
À l’en croire, le « Maodo », comme on surnommait Mamadou Dia, a accepté son destin et son emprisonnement, non pas comme une pénitence, mais comme une retraite presque monastique, religieuse, pour rencontrer Dieu et le Prophète Mohamed (Psl).
Abordant la dimension économique de l’ancien Président du Conseil, Moustapha Niasse a estimé que l’Esea (ex-Enea) est le symbole de son attachement aux communautés de base qui sont les fondements du développement autocentré et de l’autogestion qu’il avait appris auprès de son ami Tito (le Maréchal Tito qui a dirigé l’ex-Yougoslavie de 1953 à 1980).
« Il prônait une politique de développement autocentrée, qui s’éloigne du modèle de développement exogène et de l’économie de traite qui a appauvri les pays africains, parce qu’il a été simplement question de nous imposer le développement fondé sur des réalités qui n’étaient pas les nôtres », a déclaré M. Niasse, par ailleurs vice-président de la Fondation.
Pour le Professeur Moustapha Kassé, Doyen honoraire de la Faculté des Sciences économiques et de gestion (Faseg), Mamadou Dia fait partie de ses sources préférées dans la rédaction d’ouvrages.
« J’ai écrit au moins une quinzaine d’ouvrages, mais je ne me souviens pas ne pas l’avoir cité dans une production. Il était doté d’une grande vision, de grandes ambitions et de grandes prétentions pour notre pays », a témoigné M. Kassé. À ses yeux, Mamadou Dia avait une vision claire du développement.
« Quand nous interrogeons les politiques sectorielles qui ont été appliquées jusqu’à aujourd’hui, celles qui dominent, c’est-à-dire la politique agricole et la politique industrielle, nous nous rendons compte que Mamadou Dia était bien en avance sur les deux par rapport à nos conceptions. Il était convaincu que l’agriculture devait être le moteur. Et il mettait tout en action pour que l’économie agricole soit dominante. Ce, partant de la formation des hommes, l’implication des acteurs et la diversification des productions », a mentionné l’économiste.
Pour lui, cet homme a très tôt saisi les enjeux de la souveraineté alimentaire, de l’industrialisation et des transformations structurelles.
« Mamadou Dia a introduit la notion de souveraineté alimentaire en appelant à nous nourrir par nous-mêmes au lieu de dépendre toujours de l’extérieur. Mamadou Dia n’a jamais renoncé au concept de planification. Et quand on planifie, c’est fini les improvisations et les confiances aveugles aux marchés », a ajouté le Pr Kassé.
En matière de politique industrielle, a-t-il renchéri, « si nous avions appliqué le schéma qu’il avait proposé, aujourd’hui, nous pourrions être un pays industrialisé parce que la structure était claire, les moyens et les acteurs étaient là. Il avait un sens aigu des transformations structurelles. Il était un socialiste autogestionnaire », a souligné Moustapha Kassé.
7 Commentaires
Die_authordie
En Juillet, 2022 (18:54 PM)Reply_author
En Juillet, 2022 (19:32 PM)Azrrerezzr
En Juillet, 2022 (19:01 PM)Oussou Les Sous
En Juillet, 2022 (21:54 PM)Rien que par respect de la GRANDEUR de cet Homme d'Etat chacun doit enterrer ses tentations et velléités de mettre en mal le pays par des dérives ethnocentriques. Les politiques qu'il voulait mettre en place ne pouvaient arranger l'ancienne puissance coloniale et ses tirailleurs politico-religieux. Au lieu d'enflammer, il s'était résigné. A une certaine période, personne n'osait avoir le courage de le citer, ni de faire allusion à lui. Jusque-là même, personne n'ose corriger les fautes dans les copies de l'histoire.
Le grand problème était que tout le monde savait et sait encore que pour se développer, il fallait d'abord avoir suffisamment à manger sauf les dirigeants sénégalais. Cela nous poursuit jusqu'à ce jour où en levant un embargo contre un pays frères on sait tous que malgré tout ce qui se dit, que c'est à cause d'une dépendance à ce même frère qui risquait de faire très mal.
C'est très dur de l'admettre mais il faut savoir grandir en tenant compte même de ses erreurs monumentales historiques. L'année où il était arrêté si je fus adulte en ces temps-là, j'aurai très mal à parler de lui pour n'avoir rien fait ouvertement en tant qu'intellectuel de ce temps, contre ce qui lui était arrivé.
Maintenant, nous n'avons que notre tête prise entre nos mains pour méditer sur ce qui nous arrive en ces mêmes moments.
Lumumba, Sankara et Mamadou Dia ne doivent leur aura qu'à l'espoir qu'ils ont suscité à travers quelques déclarations et actes enrobés de populisme et la brièveté de leur présence au pouvoir
Ils seraient restés plus longtemps au pouvoir qu'ils seraient honnis par ceux - là qui les idolatrent aujourd'hui.
Exercer le pouvoir , c'est poser des décisions agréables aux populations mais aussi prendre des décisions impopulaires.
Ceci dit Mamadou Dia n'était le démocrate que l'on nous présente et même si certains louent sa vision économique, l'homme était, dans l'exercice du pouvoir ,brutal et cassant .
Il inspirait chez beaucoup la crainte plus que de l'admiration.
Si Senghor a pu s'en débarrasser facilement,c'est parce qu'il avait prêté le flanc.
Le Sénégalais n'aime pas les gens qui inspirent la peur
Mala ko wakh !
Reply_author
En Juillet, 2022 (08:21 AM)Mohamed
En Juillet, 2022 (06:29 AM)Participer à la Discussion