C’est à Guédiawaye au cœur de la banlieue où de nombreux jeunes ploient sous le diktat de la pauvreté et de ses corollaires (manque de formation, chômage, etc.) que le Consortium Jeunesse Sénégal (CJS) et ses partenaires institutionnels (ministères de la jeunesse, délégation de l’UE) et financiers (Afd, fondation Mastercard) se sont retrouvés, ce mardi 26 novembre 2024. Pour la cérémonie solennelle de lancement de leur programme Yakaar 2030, -une mise à l’échelle du projet du même nom initié depuis 2020-, Sobel Aziz Ngom et ses camarades cofondateurs du consortium ont choisi le Centre départemental d’éducation populaire et sportive (Cedeps) de Guédiawaye (sise à la mairie de Wakhinane Nizatte) rebaptisé ‘’Espace Yakaar’’ après sa rénovation par le CJS.
Incubateur où le consortium a changé des dizaines de vie (dont celle de Bassirou Ngom, ancien apprenti de Car rapide reconverti dans la restauration grâce au projet Yakaar), stimulé et réveillé le génie qui sommeillait en de nombreux jeunes (comme Achille, Bathie Ndiaye, Coumba Ndiaye, Cheikh Tidiane Fall, entre autres), cet espace servira de prototype au CJS dans le cadre de son programme Yakaar 2030 doté d’une enveloppe de 12 milliards de francs CFA. Le modèle de l’espace Yakaar qui offre plusieurs services (formation, emploi, entre autres) sera dupliqué dans 10 autres régions du Sénégal. Du moins, à en croire le directeur exécutif du Consortium, Sobel Aziz Ngom qui envisage d’outiller au moins 1 million de jeunes à l’horizon 2030.
« Le programme Yakaar 2030 est la mise à l’échelle du projet Yakaar (Jeunesse-espoir) que nous avons lancé en 2020. Il s’agit d’un programme qui accompagne les associations de jeunes, les jeunes entrepreneurs et les jeunes volontaires citoyens engagés. Le programme offre des services à un grand nombre de jeunes notamment l’aménagement de centres de proximité pour les jeunes, des plateformes internet qui permettent aux jeunes de trouver de l’emploi, des stages, des financements », confie M. Ngom en marge du lancement officiel.
Aujourd’hui, se réjouit-il, « nous passons de Dakar à 10 régions. En un an, nous allons intervenir dans 10 centres jeunes. Nous allons donc toucher plus de 250 000 jeunes à travers ces centres. Et plus de 3 millions de jeunes à travers notre plateforme numérique. Ce programme jouit d’un financement exceptionnel pour une association de jeunesse. C’est le plus grand programme associatif pour les jeunes et par les jeunes, avec un financement cumulé de 14 milliards de francs CFA administré et géré par un collectif de 25 organisations de jeunesse qui vont mettre en œuvre le programme dans l’étendue du territoire sénégalais ».
Le programme s’appuie sur trois piliers que sont l’inclusion, la formation et l’insertion socio-professionnelle. « L’initiative Yaakaar 2030 vise à informer, engager et outiller 1.000.000 de Sénégalaises et de Sénégalais dans leur insertion socio-professionnelle d’ici 2030 », soulignent les initiateurs. Selon eux, l’action du Consortium Jeunesse Sénégal articulée autour de ces axes (bokk pour l’inclusion, jàng pour l’apprentissage et ligeey pour le travail), vise à informer, engager et outiller un million de jeunes sénégalais pour une insertion socio-professionnelle réussie d’ici 2030 via deux projets phares.
« Le projet Yaakaar Jeunesse et Citoyenneté, financé à hauteur de 5,2 milliards de francs CFA par l'Agence française de développement, vise à encourager et soutenir l’engagement et la citoyenneté active des jeunes au Sénégal à travers la capacitation des organisations de jeunesse, l'animation des dynamiques territoriales et la création d’opportunités pour les acteurs du changement », confie Sobel et ses camarades. Quant au projet Yaakaar Jeunesse et Entrepreneuriat (YEAH), soutenu par la Fondation Mastercard à hauteur de 6,4 milliards de francs CFA, poursuivent-ils, « son objectif est de permettre à 800.000 jeunes, dont 70 % de femmes, d'accéder à des opportunités d'entrepreneuriat et d'emploi dans le secteur agricole ».
Grâce à ces projets, le CJS et ses membres vont ainsi déployer leurs actions dans 10 régions du Sénégal (Dakar, Thiès, Saint-Louis, Matam, Kédougou, Sédhiou, Tambacounda, Ziguinchor, Kaolack et Fatick), marquant ainsi un tournant décisif dans son engagement en faveur de l'autonomisation des jeunes. Des actions que salue le ministre des sports, de la jeunesse et de la Culture, Khady Diène Gaye qui a pris part à la cérémonie de lancement.
2 Commentaires
Oussou
En Novembre, 2024 (20:46 PM)Participer à la Discussion