Au Sénégal, si certaines lois promeuvent l'accès égal à la terre entre hommes et femmes, ces dernières n’en jouissent pas toujours sur le plan de l’accès et du contrôle.
D'ailleurs, la FAO indique que 70 % des travaux agricoles sont gérés par les femmes au moment où elles ne contrôlent que 12 % des parcelles cultivées, soit 1,7 ha en moyenne.
Pour trouver des solutions locales, l'État cherche des alternatives pour résoudre l’inégal accès aux facteurs et moyens de production entre hommes et femmes.
À travers la Cellule genre du ministère de l’Agriculture, de l'Équipement rural et de la Souveraineté alimentaire et avec l'appui de la FAO
(Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture)
, le gouvernement sénégalais élabore un plan d’action genre et foncier. "Aujourd'hui, il faut d'abord préserver les terres du Sénégal. Si l'on parle de la place de la femme dans l'accès à la terre, c'est parce qu'on sait le rôle que joue la femme, mais également les difficultés qu'elles rencontrent pour accéder à la terre. L'accès des femmes à la terre reste relativement faible. On se situe autour de 10 % et il y a un besoin d’améliorer cet accès", plaide le docteur Cheikh Omar Ba, directeur exécutif d’IPAR.
D'où la nécessité d'harmoniser l'ensemble des initiatives mises en place par l'État en matière de gouvernance et d'outils de sécurisation du foncier, en mettant en place une plateforme.
"Le Sénégal veut réduire ces inégalités et allouer au moins 15 % des aménagements partir des eaux de surface et 20 % des aménagements à partir des eaux souterraines. Actuellement, des actions sont en train d’être menées pour montrer qu’il y a des bonnes pratiques en cours. On a besoin d’un plan d’action global qui intègre les aspects juridiques, économiques et sociaux. C’est ce qui va nous permettre d’avoir une meilleure visibilité sur les actions que le gouvernement doit faire pour accompagner les producteurs et aussi la participation du secteur privé et les organisations de producteurs, parce que le gouvernement ne peut pas tout faire", a expliqué Sokhna Mbaye Diop Mbacké, conseillère technique et coordonnatrice de la Cellule genre du ministère de l’Agriculture.
Dans le cadre de cette recherche de solutions, la FAO a pour responsabilité de définir tout ce qui est méthodologie harmonisée au niveau du Sénégal. Elle mesure les progrès, fait des comparaisons entre pays et donne les tendances afin d'aider à la prise de décision.
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