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La traversée de l’horreur : Huit personnes, dont un bébé, assassinées dans une pirogue partie de Bassoul (Fatick), sept arrestations

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La traversée de l’horreur : Huit personnes, dont un bébé, assassinées dans une pirogue partie de Bassoul (Fatick), sept arrestations
L'information avait fait l'effet d'une bombe. Des migrants ont expliqué que des passagers avaient été tués par les capitaines de pirogues. Ces révélations ont déclenché l'ouverture d'une enquête qui a permis d'identifier 5 des 8 victimes présumées. Un bébé de 14 mois de nationalité gambienne, voyageant avec sa mère et son oncle, fait partie des huit personnes qui auraient été assassinées lors de la traversée d'une pirogue arrivée à El Hierro le 28 décembre 2024 avec 224 occupants à bord, dont 14 enfants et 57 femmes. Parmi les morts se trouvent également un père et son fils, âgés de 50 et 18 ans, de nationalité guinéenne, selon le communiqué de la Guardia Civil rendu public aujourd'hui, mercredi 19 février 2025 par l'agence gouvernementale. Sept personnes, supposées être les capitaines de la pirogue, situées à Tenerife, Madrid, León et Almería, ont été arrêtées.


La Guardia Civil a identifié cinq des huit morts et continue de travailler pour identifier les autres personnes décédées dans une embarcation partie sept jours plus tôt de l'île sénégalaise de Bassoul. Les proches de quatre des victimes ont déjà déposé une plainte, ajoute la note. À leur arrivée sur la côte des îles Canaries, les migrants ont dû être immédiatement pris en charge par du personnel médical en raison de graves blessures, vraisemblablement dues à une altercation survenue au cours de la traversée, a indiqué la Guardia Civil. Les agents ont enquêté sur l'incident pour clarifier l'origine des blessures et, après avoir recueilli les témoignages de plusieurs des occupants du cayuco, ils ont découvert qu'en plus de ces 224 personnes, huit autres auraient dû arriver et sont probablement mortes, tuées par les capitaines arrêtés dans le cadre de cette enquête.


Trois des personnes arrêtées se trouvaient au centre d'accueil de Las Raíces à La Laguna (Ténériffe). Le tribunal de permanence de cette ville les a envoyé en prison pour huit chefs d'accusation de meurtre, ainsi que pour blessures, traitements dégradants, atteintes aux droits des citoyens étrangers et manquement au devoir d'assistance, comme l'a annoncé la semaine dernière la Haute Cour de justice des Canaries. Ces trois détenus ont été rejoints par quatre autres, également en détention provisoire sur ordre des tribunaux de permanence des villes de la péninsule où ils ont été localisés et arrêtés.


Selon la Haute Cour de justice des îles Canaries, les personnes tuées à bord du cayuco au cours de sa traversée de huit jours l'ont été en raison de leur nationalité, différente de celle des auteurs présumés.


Deuxième cas de meurtres en moins d'un mois


C'est la deuxième fois en moins d'un mois que l'on découvre des cas de meurtres dans des pirogues à destination des îles Canaries. Le cas précédent, également signalé par la Guardia Civil le 29 décembre, a eu lieu le 3 novembre dans une embarcation qui est arrivée à El Hierro avec 207 occupants après six jours de navigation depuis le Sénégal. Dans cette pirogue, quatre personnes ont été tuées deux jours avant que l'embarcation n'atteigne les îles Canaries.


La Guardia Civil a arrêté sept personnes pour ces faits, et l'enquête a été ouverte à la suite des témoignages des occupants du cayuco, qui ont déclaré que la traversée avait été "un véritable cauchemar". Les agents ont pu établir que le bateau était initialement parti de Gambie et avait fait escale sur l'île sénégalaise de Bassoul, où la plupart des occupants avaient embarqué. Après trois jours de mer, trois des capitaines chargés de maintenir l'ordre à bord de l'embarcation ont décidé d'exercer des représailles à l'encontre de plusieurs migrants. En effet, un des occupants, peut-être affecté par les difficultés du voyage, a souffert d'un épisode de désorientation, ce qui a amené les trois skippers à le rendre responsable des malheurs du voyage et à le frapper à plusieurs reprises, ainsi que ceux qui l'ont défendu. En guise de punition, ils auraient décidé de tuer quatre d'entre eux pour effrayer le reste des migrants dans le cayuco, selon les témoignages recueillis par la Guardia Civil.


Les autorités ont identifié trois des victimes dans cette affaire, dont les familles ont été informées des décès et de l'arrestation des auteurs présumés. La quatrième victime est en cours d'identification afin de contacter ses proches. Parmi le groupe de migrants arrivés à El Hierro dans ce navire le 3 novembre, il y avait aussi un homme qui a dû être opéré d'urgence à cause d'une profonde blessure à la poitrine, compatible avec un coup de couteau.





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