Raréfaction de la ressource, un contexte sanitaire très difficile caractérisé par la pandémie de Covid-19, le départ massif de jeunes qui prennent le large, l'apparition de la maladie dite 'mystérieuse' : c'est dans ce contexte tout à fait particulier que la journée mondiale de la pêche a été célébrée, d'où la sobriété de cette édition.
C'est d'ailleurs tout le sens du thème qui a réuni durant une journée les acteurs de la pêche : "Œuvrons pour une pêche durable afin de redonner espoir aux communautés côtières au Sénégal".
"Nous vivons une situation dramatique et extrêmement grave. Notre doléance, c'est, qu'on applique le code de la pêche. L'application de ce code pose problème. Le monofilament, il est interdit par la réglementation depuis très longtemps et il se généralise partout. Il y a des incursions de bateaux en mer même si des contrôles se font. Les pêcheurs se trouvent dans des conditions difficiles. Cela fait 40 ans que je travaille dans la pêche, je n'ai jamais vu un secteur aussi bouleversé", affirme Moussa Mbengue, secrétaire exécutif de l'association ouest-africaine pour le développement de la pêche artisanale (Adepa).
Ainsi, ils exigent une amélioration des conditions de travail, de la transparence dans la gestion des ressources et de la gouvernance des pêcheries. Aussi, demandent-ils qu'une journée nationale de la pêche artisanale soit décrétée, qu'un listing de tous les navires autorisés à pêcher au Sénégal soit effectué. Mieux, ils souhaitent une audience avec le président de la République.
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