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Le Syndicat autonome de l’Enseignement supérieur (SAES) dénonce vigoureusement l’abandon des familles de leurs collègues disparus, privés de leur droit "légitime" à une pension de réversion. Dans une déclaration de presse qui nous est parvenue, le SAES pointe du doigt le gouvernement. "Dans une République qui se veut championne de la justice sociale, il est inacceptable que l’État se dérobe à ses engagements envers ceux qui ont consacré leur vie au développement intellectuel et scientifique de la nation", déplore le syndicat.
En effet, le SAES affirme que, depuis plusieurs mois, le Ministère de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation (MESRI) multiplie les contradictions et les manœuvres dilatoires pour esquiver ses responsabilités. Il s’interroge : comment justifier qu’un décret adopté en Conseil des ministres le 28 février 2024 ait disparu dans les "méandres de l’administration" ?
Le syndicat estime que "ce manquement" devrait entraîner une régularisation immédiate de la situation. "Mais le ministère persiste dans une posture arrogante, foulant aux pieds des années de négociations et de promesses", se désole le SAES.
Le syndicat ajoute : "Les familles en détresse ne demandent pas la charité, mais l’application d’une disposition consacrée par le Code des pensions civiles et militaires." Selon ces enseignants, de nombreuses veuves, veufs et orphelins se retrouvent aujourd’hui en situation de précarité faute de pension de réversion, une situation qu’ils qualifient d’"injustice" et d’"atteinte à la dignité humaine ainsi qu’aux principes fondamentaux de justice sociale".
Enfin, le SAES, à travers ses différentes coordinations, refuse de se taire face à cette situation. Il exige la mise à disposition du décret et l’application stricte du protocole d’accord du 6 janvier 2023. "Ce combat est mené non seulement pour les familles affectées, mais aussi pour l’ensemble du corps universitaire et tous ceux qui pourraient être victimes du même mépris institutionnel", précise le syndicat.
Le SAES souligne que la pension de réversion n’est pas un privilège, mais un droit et une dette d’honneur envers ceux qui ont servi la nation. "Le SAES ne cédera ni à l’intimidation ni à l’indifférence et poursuivra ce combat avec détermination, animé par une exigence de justice et de moralité", conclut-il.
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