Pour le transport des vivres destinés aux familles démunies fortement touchées par le coronavirus, un montant polémique de 6 milliards FCFA a été avancé. Même si le ministre Mansour Faye a précisé que cette somme ne dépasserait pas 1,5 milliards, l'affaire continue de défrayer la chronique dans les réseaux sociaux.
Pourtant, faut-il le rappeler, il y a un peu moins de 5 ans, l'État du Sénégal initiait une politique de renouvellement du parc des gros-porteurs. Et dans ce cadre, le chef de l'État, Macky Sall, avait déjà procédé, le 6 février 2016, à la réception de 73 camions acquis par la Coopérative nationale des transports de marchandises du Sénégal (Cnetm).
Mieux, dans le cadre de la deuxième phase, l'entreprise Riad Motors avait déjà livré 65 autres unités, courant 2017. Ce qui porte donc à 138 le nombre de camions. Et faut-il le rappeler, l'État du Sénégal avait apporté les garanties nécessaires à hauteur de 15 milliards à la mise en œuvre du renouvellement tant espéré par les professionnels du transport de marchandises, d'après nos sources. Qui se demandent si ces camions ne pouvaient-ils pas assurer l'intégralité du transport dans cette opération. Où sont, aujourd'hui, les membres de ces coopératives ?
En tout cas, ce projet "ambitieux" qui visait, à terme, à acquérir 3.000 camions gros-porteurs pour un montant global de 250 milliards de francs Cfa, marque "une étape essentielle" dans le processus engagé par l'État du Sénégal pour le renforcement du sous-secteur du transport routier, avait ainsi fait savoir le Président Macky Sall, lors de la cérémonie de réception.
De son côté, le secrétaire général du Cnetm, Thierno Diouf, avait justifié ce programme de renouvellement du parc des gros-porteurs par "la vétusté" des camions qui croulent sous le poids de l'âge.
0 Commentaires
Participer à la Discussion