Peu de masques portés, pas de distanciation sociale en tribune Auteuil ce vendredi soir : le comportement des supporters parisiens a crispé les instances. Et n'a pas plaidé pour une hausse de la jauge de spectateurs dans les stades.
Il y avait une incongruité ce vendredi soir à entendre les messages de préventions contre le Covid-19 de Verratti, Marquinhos ou Mbappé abondamment relayés par la sono du Parc des Princes et, dans le même temps, observer le comportement du Collectif Ultras Paris (CUP). Visiblement, il avait oublié les mesures sanitaires en vigueur dans les stades : port du masque obligatoire et distanciation sociale. Cette dernière est certes incompatible avec la ferveur des ultras et la conception qu'ils se font de leur rôle. C'est une des raisons qui les ont poussés à ne pas assister aux finales de Coupes de France et de la Ligue, respectivement les 24 et 31 juillet.
Mais l'image renvoyée n'est en tout cas pas opportune, à l'heure où le virus circule de nouveau plus intensément en France et alors que le gouvernement doit bientôt se prononcer sur un assouplissement de la limitation (5 000) du nombre de spectateurs autorisés dans les stades, après le conseil de défense prévu lundi.
« Ces attitudes ne vont pas encourager à desserrer la limitation du nombre de supporters »
Un membre du ministère chargé des Sports
La vision de ces scènes a crispé autant la Fédération française de football, la Ligue de football professionnel - qui se démènent en coulisses auprès des pouvoirs publics pour que plus de monde puisse rapidement venir dans les enceintes sportives - que les ministères concernés. Ailleurs au Parc des Princes, les règles sanitaires prônées ont été un peu mieux respectées. Dans le virage, la situation s'est améliorée à la fin de la première heure de jeu, après que le PSG a fait monter deux groupes (les Parias et les LCC) à l'étage supérieur.
« Il faut que ça se passe bien pour que la "jauge" augmente, confiait-on un brin dépité au ministère chargé des Sports. Ces attitudes ne vont pas encourager à desserrer la limitation du nombre de supporters. »
À la préfecture de police de Paris, on regrettait aussi le comportement des ultras, qui le soir du huitième de finale retour de Ligue des champions contre Dortmund (2-0), le 11 mars, avaient également bravé les gestes barrières en se rendant massivement aux abords du Parc. « Les consignes ont été données à l'arrivée de chacun des spectateurs, également affichées et diffusées sur les écrans géants, explique-t-on au PSG, qui avait fait installer des réserves de gel hydroalcoolique aux entrées de l'enceinte et des tribunes. Pour entrer dans le stade, chaque supporter - les ultras aussi -, devait porter un masque. Après, on est en France, on ne peut pas les obliger à en porter. »
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