Avec le classement Fifa moyen le plus relevé de tous les groupes au Qatar, la poule B sera emmenée par l'Angleterre, favorite mais sans grande marge, devant le pays de Galles, les Etats-Unis ou l'Iran qui ajoute une note géopolitique à l'incertitude sportive.
Sur le papier, les "Three Lions", 5e nation mondiale, quatrièmes en 2018 et finaliste du dernier Euro, visent logiquement la première place du groupe.
Mais après une Ligue des nations catastrophique, les hommes de Gareth Southgate sont moins fringants, d'autant qu'ils n'ont pas été épargnés par les blessures et les méformes, notamment dans un secteur défensif fragile.
En attaque, l'animation offensive reste poussive et le capitaine Harry Kane semble le seul joueur absolument incontestable devant, d'autant qu'il n'est qu'à 2 réalisations du record de buts en sélection de Wayne Rooney (53).
Derrière, entre les Etats-Unis (16e au classement Fifa), le pays de Galles (19e) et l'Iran (20e) la lutte est indécise.
L'attention se portera forcément sur le comportement de l'équipe iranienne, sur fond de vague de contestation déclenchée par la mort de Mahsa Amini dans le pays, alors que des voix ont exigé de la Fifa que l'Iran soit exclu de la compétition.
Sur le terrain, bien que la sélection emmenée par l'ancien entraîneur du Real Madrid, Carlos Queiroz, ait battu l'Uruguay en amical en septembre, l'absence possible de l'attaquant vedette Sardar Azmoun, blessé à un mollet, affaiblit ses chances.
Le match contre les Etats-Unis leur rappellera celui de 1998 en France, remporté 2-1.
Les Américains, absents en Russie il y a quatre ans, arrivent toutefois avec une équipe comptant sur des joueurs évoluant dans les meilleurs clubs européens comme Sergino Dest (AC Milan), Weston McKennie (Juventus), Giovanni Reyna (Dortmund) ou Christian Pulisic (Chelsea).
Le pays de Galles, lui, ne dispute que le deuxième Mondial de son histoire après avoir brisé le rêve ukrainien en barrage (1-0).
Les chances des "Dragons" seront directement corrélées à la forme incertaine de Gareth Bale et Aaron Ramsey, 33 et 31 ans respectivement.
Si les Gallois parviennent à rester en lice pour la qualification jusqu'à la dernière journée, le "derby" contre l'Angleterre le 29 novembre offrirait un beau final à ce groupe.
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