Le parquet anti-corruption étudierait les investissements immobiliers de quatre membres du corps arbitral, qui officient régulièrement en Liga. Et envisagerait de le joindre au dossier de soupçons de versements occultes du FC Barcelone. Certaines sources ont démenti depuis.
C’est un document de 55 pages qui va encore renforcer les soupçons dans le monde de l’arbitrage espagnol. Selon El Debate, qui a lu ce rapport, le parquet anti-corruption espagnol étudie une note, en sa possession depuis moins d’une semaine, détaillant les investissements immobiliers de quatre figures de l’arbitrage de l’autre côté des Pyrénées. Et le détail des chiffres pose question, à tel point que la justice envisage d’incorporer ce document à l’enquête qui cible le FC Barcelone, accusé de versements occultes à l’ancien numéro deux de l’arbitrage, Jose Maria Enriquez Negreira.
Le rapport cible quatre personnes : José Maria Sanchez Martinez, Carlos Clos Gomez, Santiago Jaime Latre, et Alejandro Hernandez Hernandez. Le premier est l’un des sifflets les plus reconnus d’Espagne, désigné pour officier samedi pour la finale de la Coupe du Roi entre le Real Madrid et Osasuna. Le second est le patron de la VAR, le troisième un arbitre en charge de la VAR et le dernier est l’un des officiels les plus critiqués du pays, notamment pour ses décisions jugées pro-catalanes dans plusieurs Clasicos.
Tous possèdent d’importants actifs immobiliers, dont les photos figurent dans le rapport transmis à la justice. Beaucoup de ces biens ont été achetés comptant, sans le moindre besoin de recourir un prêt. Carlos Clos Gomez détient sept propriétés, valorisées au total plus d’un million d’euros. Parmi elles, une villa de 813 m2 dans la région de Saragosse, acquise en 2007 sans aide d’une banque.
Une maison à plus de 6 millions d’euros
Santiago Jaime ? 1,8 million d’euros d’actifs, dont un cossu appartement de 152 m2 dans Madrid. Alejandro Hernandez Hernandez ? Un peu plus d’un million d’euros de biens. José Maria Sanchez Martinez est lui le propriétaire d’une maison de 164 mètres carrés à Murcie d’une valeur de 6 550 000 euros. Là encore, payé cash en 2019 avec deux places de parking.
Le Barça s’est défendu de tout versement occulte dans l’affaire Negreira, affirmant que l’argent versé entre 2001 et 2018 à l’ex-numéro 2 du comité technique arbitral espagnol servait à rétribuer des conseils, majoritairement verbaux sur l’arbitrage et faire du repérage de joueurs en Espagne. L’enquête a été confiée à un juge d’instruction de Barcelone.
Ce jeudi soir, la radio COPE, annonçait de son côté que selon ses sources au sein du parquet anti-corruption, aucune enquête n’était en réalité en cours.
2 Commentaires
Diaz
En Mai, 2023 (15:19 PM)Nul ne doit être au dessus de la loi et
"Nul n'a le droit d'exercer plus de 2 mandats consécutifs".
Bravo à la justice espagnole !!
Participer à la Discussion