La Ligue de football professionnel (LFP) a exprimé mardi au gouvernement son "inquiétude" au sujet de la sécurité dans les stades, espérant "une action commune" après les incidents survenus dimanche lors du match Nice-Marseille, dans un courrier dont l'AFP a obtenu copie.
L'ancien président de l'OM note que "les pouvoirs de la LFP sont, somme toute, assez limités pour régler ces problèmes de violence et d'ordre public". Il remarque par ailleurs que "la situation est particulièrement précaire" face à une "tendance inquiétante" et liste plusieurs matches émaillés d'incidents survenus depuis le début de la saison, avant le Nice-Marseille de dimanche soir.
La LFP cite notamment des jets d'objets lors de Montpellier-OM le 8 août et Rennes-Nantes le 22 août, ainsi que des affrontements entre supporters hors du stade en marge de OM-Bordeaux, Brest-Rennes ou encore Lens-Saint-Etienne.
"Plus que jamais, la coordination entre nos différentes actions est déterminante, avec un soin particulier à apporter sur les réponses judiciaires. Il est en effet essentiel que les fauteurs de troubles soient sanctionnés significativement et cela nécessite une action commune des clubs, des instances, des pouvoirs publics locaux et nationaux, mais aussi et surtout de la justice", estime Vincent Labrune.
Après les incidents ayant conduit à l'interruption de la rencontre de Ligue 1 à Nice dimanche soir (jets de bouteilles, envahissement de terrain, bagarres et incidents entre supporters, joueurs et personnels d'encadrement des équipes...), le parquet de Nice a ouvert plusieurs enquêtes et un homme suspecté d'avoir porté des coups à un joueur de l'OM a été placé en garde à vue.
Mercredi à 17h00 à Paris, les deux clubs sont convoqués devant la Commission de discipline de la Ligue, chargée de prendre des sanctions disciplinaires à l'encontre de Nice, pour le comportement de ses supporters, et éventuellement de certains acteurs de ce match (joueurs, encadrement, dirigeants). Elle devra aussi décider du sort de la rencontre (score maintenu à 1-0 pour Nice, match à rejouer, défaite sur tapis vert...).
Dans ce genre d'incidents, la Commission de discipline met en général le dossier à l'instruction mais elle peut, sans attendre, prendre des mesures conservatoires comme des suspensions.
0 Commentaires
Participer à la Discussion