
Si l'Olympique de Marseille a vite trouvé le chemin des filets adverses, sa défense tangue, avec déjà 4 buts encaissés: de quoi trembler avant son déplacement à Nice, qui vient d'étriller les champions de France lillois.
"Quand l'équipe perd le ballon, elle devient vulnérable", a constaté l'entraîneur argentin de l'OM Jorge Sampaoli vendredi, à 48 heures du choc de la 3e journée de la Ligue 1 sur la pelouse de l'Allianz Riviera, qui promet d'être un duel féroce, entre deux équipes à 4 points.
Avec un effectif "renouvelé à 90%" et encore un peu court, auquel il manque "4 à 5 joueurs", a insisté l'entraîneur olympien lors de la conférence de presse d'avant-match, l'OM est toujours en chantier cette saison.
Pourtant, l'efficacité offensive est déjà là.
Avec trois buts, Dimitri Payet, le meneur de jeu olympien, a prouvé qu'il était une solution de secours appréciable en attendant le retour du Polonais Arkadiusz Milik au poste de numéro 9, et alors que l'Argentin Dario Benedetto porte désormais le maillot du club espagnol d'Elche.
Quant à l'ailier turc Cengiz Ünder, une des nombreuses nouvelles recrues, il a marqué deux fois, affichant une belle complicité avec Konrad De La Fuente, le jeune Américain venu cet été du Barça.
De bon augure avant d'affronter les Niçois, pour l'instant imperméables en défense (aucun but encaissé).
- 3 tirs cadrés, 4 buts -
Problème: la mayonnaise est loin d'avoir pris au sein de l'arrière-garde marseillaise, qui a même réussi l'exploit d'encaisser quatre buts pour seulement trois tirs cadrés par les attaquants adverses (deux à Montpellier lors de la victoire 3-2 pour l'ouverture du championnat, puis deux encore au Vélodrome, avec un nul 2-2 face à Bordeaux).
Aucun arrêt en deux matches pour Steve Mandanda, loin de son statut de taulier; un but contre son camp à Montpellier pour le Brésilien Luan Peres, encore malheureux une semaine plus tard en détournant dans ses filets une frappe girondine; et des défenseurs parfois perdus, en l'absence de latéraux de métier… Jorge Sampaoli a du pain sur la planche.
"On a trop laissé le ballon à Bordeaux en seconde période. Quand on joue avec un bloc très haut, on se met en danger", reconnaissait-il encore vendredi.
Des imperfections qu'il faudra gommer contre l'OGC Nice, en pleine confiance après son récital (4-0) chez les Dogues et dirigé par un certain Christophe Galtier, l'ancien entraîneur lillois.
"Pour moi, l'an dernier, il a été un des meilleurs entraîneurs au monde", a tout simplement lâché Sampaoli au sujet du nouvel entraîneur azuréen, encore auréolé de ce titre de champion de France devant l'armada du PSG.
- "Être plus méchants" -
Le système de jeu prôné par le technicien argentin serait-il trop complexe pour un effectif encore en rodage, avec contre Bordeaux l'alternance d'un schéma à trois défenseurs centraux (3-2-4-1) et d'un 4-4-2 plus classique?
"Ce n'est pas un problème tactique, on doit être plus concentrés et plus méchants derrière", a balayé William Saliba, prêté par Arsenal pour une saison. "En seconde période (NDLR: l'OM menait 2-0 à la mi-temps), on était repassé à quatre en défense, avec Bouba (Kamara) en latéral droit. Mais on s'est relâché."
"C'est clair qu'on peut mieux faire en défense. Ces buts contre Bordeaux, on peut largement les éviter", a insisté le jeune défenseur central, 20 ans, avide de disputer ce match contre une équipe dont il a porté le maillot l'an passé, déjà prêté par les Gunners. "Ce sera un derby du sud, ce n'est pas n'importe quel match, ce n'est pas un match à perdre!"
"De toute façon, avec un maillot comme celui de l'OM, la victoire est demandée à chaque match", avait souligné Jorge Sampaoli quelques minutes plus tôt.
0 Commentaires
Participer à la Discussion