Après sa victoire contre Leicester, Liverpool compte 13 points d’avance sur son dauphin en Premier League (et un match en plus à jouer). Toutefois, les Reds ont plusieurs raisons de rester concentrés.
Dans le passé, ils ont déjà craqué
Depuis la saison 1999-2000, 19 équipes ont compté au moins 50 points après 19 journées dans les 5 grands championnats. Si l’on enlève le cas particulier du FC Barcelone 2013-2014 (qui comptait 50 points à la mi-saison, mais comme l’Atlético Madrid), toutes les formations ont obtenu le titre en fin de saison, sauf une… Liverpool en 2018-2019. Une statistique peu flatteuse, qui montre que les hommes de Jürgen Klopp ne sont pas à l’abri de craquer. À l’époque, ils comptaient 6 points d’avance sur Tottenham, et 7 sur Manchester City. Cette saison, leur avance est bien plus importante, et ils ont donc l’expérience pour gérer ces moments possiblement compliqués. En conférence de presse après le succès à Leicester jeudi, le technicien allemand a d’ailleurs fait le parallèle avec 2018-2019 : «La seule chose qui change, c’est que le nombre de points d’avance est différent. On n’y pense pas. Nous n’en avons pas parlé une seule fois avant le match parce que ce n’est pas intéressant. Nous savons tous que dans l’histoire du football britannique, jamais une équipe n’a perdu une avance aussi importante. Cela sonne comme quelque chose de négatif, et nous ne devrions pas penser à quelque chose comme ça.» Après chaque succès, Klopp essaie de protéger ses joueurs de l’euphorie, une attitude qui semble judicieuse.
Une Ligue des champions à défendre
La Premier League n’est pas le seul objectif des Reds cette saison. Vainqueurs de la Ligue des champions la saison passée, ils ne peuvent évidemment pas laisser filer leur titre sans se battre. Dès lors, une nouvelle épopée pourrait leur coûter cher en termes d’énergie. En poules, ils ont déjà dû batailler jusqu’à l’ultime journée pour se sortir d’un groupe compliqué, et terminer devant Naples et Salzbourg. Malgré leur première place, ils ont hérité d’un des pires tirages pour les huitièmes, avec une double confrontation toujours très difficile face à l’Atlético Madrid (18 février et 11 mars prochains). Forcément, ces duels pourraient coûter beaucoup d’énergie aux joueurs de Liverpool, qui sont attendus tous les week-end sur les pelouses de Premier League. Malgré tout, s’il ne balancera pas la Coupe d’Europe, Jürgen Klopp semble avoir fait du championnat – que les Reds n’ont plus remporté depuis 29 années – sa priorité. Avec 13 points d’avance, ses joueurs devraient pouvoir gérer les deux échéances.
Pas à l’abri des blessures
Pour le moment, tout tourne parfaitement à Liverpool. Toutefois, les Reds ne sont pas à l’abri des blessures. Si, par malheur, celles-ci venaient à toucher certains joueurs majeurs, cela pourrait avoir une grosse influence sur la deuxième partie de saison. On pense évidemment à Virgil Van Dijk, deuxième du dernier Ballon d’Or et patron de la meilleure défense de Premier League (14 buts encaissés). On pense aussi aux latéraux Trent Alexander-Arnold et Andy Robertson, décisifs cette saison, et qui n’ont pas vraiment de doublure pour souffler (Arnold a manqué seulement 47 minutes en 18 matches de championnat, Robertson 83). Ainsi, leur remplaçant semble être… James Milner, milieu de terrain de formation. Si l’ancien Citizen est un véritable couteau suisse, ce n’est pas l’idéal. On pense enfin à Roberto Firmino, dont le travail défensif et l’intelligence de jeu sont primordiaux à la pointe de l’attaque. Les dirigeants de Liverpool ont déjà essayé d’anticiper, avec l’achat de Takumi Minamino au Red Bull Salzbourg pour seulement 8,5 millions d’euros. On peut compter sur Jürgen Klopp pour gérer l’enchaînement des matches et des compétitions, et être inventif en cas de pépins physiques.
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