Le recteur de l’Université Assane Seck de Ziguinchor (Sud), Kourfia Kéba Diawara, a déploré mercredi l’insuffisance des moyens alloués à la recherche en informatique, estimant que le sous-financement ne favorise pas l'usage des technologies de l'information et de la communication (TIC) dans des secteurs comme l’agriculture.
‘’Les moyens destinés au financement de la recherche en informatique ne sont pas suffisants pour l’obtention de résultats satisfaisants devant conduire à une plus grande utilisation de l’informatique et de ses applications dans les secteurs de l’agriculture et de l’économie’’, a-t-il dit.
M. Diawara s’exprimait à l’occasion de la cérémonie d’ouverture du cinquième Colloque national sur la recherche en informatique et ses applications (CNRIA), du 24 au 27 avril.
‘’Aussi pour permettre aux universités de jouer pleinement leur partition dans le développement économique, il est nécessaire de mettre à leur disposition des moyens suffisants pour le financement de laboratoires structurés regroupant des enseignants-chercheurs de haut niveau’’, a-t-il estimé.
Le président du comité de pilotage du CNRIA, Moussa Lô, a pour sa part déploré le nombre relativement peu élevé des chercheurs en informatique, qui sont pour la plupart des jeunes.
Au total 80 chercheurs-enseignants permanents et une vingtaine de doctorants sont enregistrés dans les cinq universités publiques sénégalaises, a-t-il signalé.
Selon M. Lô, cette édition sera celle du lancement de l’Association sénégalaise des chercheurs en informatique (ASCII), qui aura entre autres missions, celle d’assurer la pérennité du colloque.
Des ateliers sur l’harmonisation des programmes d’informatique au sein des universités sénégalaises et l’orientation et l’organisation de la recherche en informatique se tiennent en marge du CNRIA, a-t-il ajouté.
De son côté, l’adjoint au gouverneur chargé du développement, Amadoune Diop, a salué l’impact réel des TIC sur tous les secteurs de la vie, de l’économie à la culture, en passant par le social.
Au Sénégal, a-t-il relevé, les TIC contribuent à hauteur de 10% au Produit intérieur brut (PIB) du Sénégal. Il a toutefois souligné la cherté des coûts d’accès à l’informatique, la faible vulgarisation des résultats de la recherche dans le domaine et le faible accès des populations aux TIC.
‘’Cette situation limite dans une large mesure la contribution de cet outil aux efforts de développement économique et social’’, a-t-il indiqué M. Diop, lors de la cérémonie.
ASB/SAB
1 Commentaires
Les Moyens
En Avril, 2013 (22:53 PM)Me vient à l'idée les,sages paroles d'un président américain : " vous trouvez l'Education trop cher, alors essayez l'ignorance"
Aucun progrès n'est possible sans l'élèvation des niveaux scolaire et universitaire. Mais pour se faire, il faut de l'argent.
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