Au Bénin, la campagne électorale pour la présidentielle touche à sa fin, ce vendredi 4 mars au soir. Au total, ce sont 33 candidats qui s'affrontent pour devenir le prochain chef de l'Etat béninois. 4,7 millions d'électeurs seront appelés aux urnes, ce dimanche. Le dernier jour de campagne a été très animé, avec les derniers meetings des principaux candidats.
Les klaxons et les cris de joie ont retenti à Cotonou, ce vendredi 4 mars. Le but étant de faire le plus de bruit possible pour mobiliser les troupes et convaincre les indécis.
C’est ainsi que le Premier ministre, Lionel Zinsou, a animé un meeting géant au stade de l’Amitié sous le signe du rassemblement, avec un concert gratuit à la clé. Grand meeting aussi pour Pascal Irénée Koupaki sur la plage de Cotonou. L’occasion pour l’ancien Premier ministre de renouveler sa profession de foi.
Les deux hommes d’affaires Sébastien Ajavon et Patrice Talon ont tous les deux choisi, mais pas au même moment, de se rendre à l’université à la rencontre de la jeunesse et au grand marché Dantokpa, à la rencontre des femmes commerçantes. Est-ce le fruit du hasard ou bien pêchent-ils dans les mêmes eaux ?
Quant à Abdoulaye Bio Tchané, l’ancien directeur Afrique du Fonds monétaire international (FMI), il a tenu son dernier meeting dans son fief de Djougou, dans le nord du pays. Il a appelé ses partisans à voter en masse dimanche et à rester vigilants pour éviter les fraudes éventuelles.
Records de dépenses
Cette campagne est sans aucun doute la plus chère de l’histoire du Bénin : des milliards de francs CFA engloutis. Les principaux candidats et leurs équipes n'ont pas hésité à acheter des soutiens, notamment ceux des grands électeurs. « Comme tout le monde, on entend les rumeurs mais on n'a aucune preuve », explique Jean-Baptiste Elias, président du Fonac, ONG spécialisée dans la lutte anti-corruption.
Il dénonce en revanche l'achat des consciences. On sait que des responsables politiques sont passés de quartier en quartier, maison en maison à la recherche du soutien des électeurs. Selon de nombreux témoignages, de l'argent était distribué pendant les meetings.
Lors de cette campagne, les citoyens ont pu sentir aussi la détermination des principaux candidats. D'où sans doute aussi la virulence des attaques, notamment sur les réseaux sociaux : des injures, des rumeurs.
Cependant, aucun incident majeur n'a été signalé. Dans tout le pays, les caravanes se sont croisées, les meetings se sont succédés dans une ambiance souvent festive. La campagne a donné lieu à de nombreux débats passionnés, mais on ne ressent pas de tension réelle entre citoyens, quel que soit leur camp.
1 Commentaires
Panafricaniste
En Mars, 2016 (09:40 AM)Participer à la Discussion