L’Association Africaine de l’Eau et de l’Assainissement (AAEA) est en visite de Benchmarking à l’Office National de l’Assainissement du Sénégal (ONAS) au bénéfice des pays tels que le Niger, le Ghana, la Guinée et le Togo. Cette mission de trois jours (du 29 au 31 octobre 2024) a pour objectif d’échanger des expériences, d’identifier les meilleures pratiques en matière d’assainissement et de voir comment les répliquer dans ces pays de la sous-région membres de l’AAEA.
En effet, à travers cette visite, l’association espère identifier des « pratiques novatrices qui lui aideront à surmonter les défis auxquels ces pays font face, tels que : l’accès à l’assainissement pour tous, la prise en compte effective du facteur climatique dans leurs politiques et stratégies de gestion de l’assainissement, l’accès au financement afin d’intensifier les investissements sur les ouvrages pour une meilleure résilience afin de mieux protéger les écosystèmes qui, le plus souvent, subissent les coups de l’inaction ».
« Partager les expériences, apprendre les uns des autres et renforcer les engagements envers l’amélioration du système d’assainissement de chaque pays »
Cette visite de benchmarking consacrée au sous-secteur de l’assainissement a été marquée par l’organisation d’un atelier. Une rencontre qui s’est ouverte ce mardi 29 octobre, à Dakar, et qui vise à partager les expériences, apprendre les uns des autres et renforcer les engagements envers l’amélioration du système d’assainissement de chaque pays pour le bien de leur communauté et de leur environnement.
« Nous avons organisé cette rencontre pour permettre de découvrir nos installations, nos technologies et nos méthodologies. Ensemble, nous analyserons les éléments qui fonctionnent bien, identifierons des opportunités d’amélioration et discuterons des défis propres à nos différents contextes géographiques et économiques. Ce partage d’expériences est essentiel pour aligner nos stratégies sur les meilleures pratiques mondiales et adapter les solutions de nos besoins locaux », a souligné M. Séni Diène, Directeur général de l’ONAS, dans son propos de bienvenue.
Il ajoute : « Chers membres et participants, l’un des aspects clés du succès dans le secteur de l’assainissement repose sur la capacité à innover et à coopérer. Que ce soit pour le traitement des eaux usées, la gestion des déchets ou la réduction de l’empreinte écologique, nous avons tous un rôle à jouer pour adapter nos systèmes face aux exigences environnementales et aux attentes croissantes de nos concitoyens. Nos échanges d’aujourd’hui et les liens que nous établirons pourront donner naissance à des partenariats stratégiques durables pour l’atteinte de nos objectifs communs ».
A ce titre, le Directeur général de l’ONAS a invité ses hôtes à profiter pleinement de cette visite de benchmarking, à poser des questions, à échanger librement leurs idées et observations. « Ensemble, nous avons l’opportunité de façonner l’avenir de l’assainissement et de contribuer à bâtir des communautés plus saines et plus résilientes », a conclu M. Diène.
« Cette mission de benchmarking traduit la volonté de l’AAEA d’accompagner la gouvernance participative, inclusive et panafricaine du secteur de l’eau et de l’assainissement »
Venu présider la cérémonie d’ouverture des travaux de cette importante rencontre au nom du directeur de l’assainissement, le chef de la division contrôle et suivi à la Direction de l’assainissement du Ministère de l’Hydraulique et de l’Assainissement a soutenu que cette mission de benchmarking traduit la volonté de l’AAEA d’accompagner la gouvernance participative, inclusive et panafricaine du secteur de l’eau et de l’assainissement.
Selon M. Abdoulaye Senghor, elle permettra d’utiliser les outils et les structures de gouvernance institutionnelle et réglementaire pour renforcer le suivi du règlement intérieur. « La visite permettra également de promouvoir l’accès au service d’assainissement sécurisé au sein des communautés et favoriser les améliorations progressives dans la gestion des déchets, de l’eau, l’assainissement et des pratiques d’hygiènes grâce à des approches innovantes, d’apprendre en pratiquant à travers la mise en œuvre des idées innovantes (…). C’est pourquoi, les échanges vont porter sur la réglementation, la normalisation pour une gestion saine et durable de l’assainissement autonome, l’évolution de la gestion des exploitations, la gestion du système d’information géographique, les innovations technologiques, entre autres », a-t-il expliqué.
M. Senghor a, par ailleurs, précisé que le choix porté sur le Sénégal pour cette visite de benchmarking à travers l’Association africaine de l’eau et de l’assainissement témoigne des « progrès importants que le pays a accomplis dans le sous-secteur. Ses progrès concernent plusieurs domaines d’actions parmi lesquels on peut citer : l’existence d’un cadre juridique réglementaire et normatif pour la réglementation du sous-secteur de l’assainissement. Il s’y ajoute une feuille de route pour l’atteinte des Objectifs de développement durable (ODD) à travers l’élaboration et la mise à jour de la stratégie nationale d’assainissement, l’existence d’un secteur privé national unanime et très collaboratif, une société civile très engagée à côté de l’Etat et ses partenaires mais aussi une structure en charge de la normalisation.
« L’échange d’expériences réussies est la voie permettant aux pays d’apporter des réponses aux défis de l’assainissement avec un gain de temps »
Le coordonnateur de l’Association Africaine de l’Eau et de l’Assainissement (AAEA), pour sa part, a d’abord rappelé que l’assainissement est un parent pauvre au niveau de son association. Car, ajoute-t-il, c’est en 2024, avec les différentes modifications, que le terme assainissement a été intégré officiellement dans l’appellation, passant ainsi de l’Association africaine de l’eau à l’Association africaine de l’eau et de l’assainissement.
De l’avis de M. Valentin Yao, l’échange d’expériences réussies est « la voie permettant aux pays d’apporter des réponses aux défis de l’assainissement avec un gain de temps ».
Sous ce rapport, il signale qu’à l’issue de la rencontre, l’AAEA attend que les délégués venants des pays participants prennent des engagements pour aller vers la définition d’un plan d’assainissement ou d’un plan d’actions d’assainissement qui déjà va orienter dans l’exercice des audits dont l’AAEA compte initier une formation en ce sens.
La rencontre a également enregistré la présence du Directeur général de l’Association Sénégalaise de Normalisation (ASN), M. El Hadj Abdourahmane Ndione ; de la représentante de l’Institut mondial pour la croissance verte (GGGI) ; des délégués de chacun de ces pays, entre autres.
2 Commentaires
Bob Marley
il y a 2 jours (03:29 AM)Deug
il y a 2 jours (08:58 AM)Participer à la Discussion