
Le premier ministre Ousmane Sonko a présidé, ce samedi 6 juillet 2024, la deuxième édition de la journée nationale de nettoiement à Saint-Louis. Cette initiative nationale lancée en grande pompe le 1er juin dernier par le Chef de l’État et qui se tient chaque premier samedi du mois, vise à promouvoir l’entretien du cadre de vie.
A la plage de Guet Ndar transformée en une décharge d’ordures à ciel ouvert à quelques mètres du quai de pêche, le premier ministre a saisi l’occasion pour inviter les populations de l’ancienne capitale de l’AOF de veiller à la pérennisation de ce genre d’activités. « Il ne s’agit pas de prendre une journée pour venir faire une activité physique. Il faut aujourd’hui une véritable éducation aux comportements d’hygiène et d’entretien du cadre de vie », soutient-il.
Selon lui, cela passe par ces journées mais aussi par « l’application stricte de la réglementation. Pour les moins jeunes il faut des programmes d’éducation civique qui seront introduits dans le cursus scolaire depuis le bas âge afin qu’ils puissent être formatés à ces concepts ». A en croire le Chef du gouvernement, « autant les programmes économiques et de développement sont importants pour nous, autant cette problématique revêt une importance capitale pour nous ».
Érosion côtière, la brèche et la rareté de ressources halieutique…les autres maux de Saint-Louis
« Nous connaissons très bien les problèmes de Saint-Louis et n’avons pas besoin qu’on nous remette un mémorandum », déclare le Premier Ministre qui se remémore de ses années d’études supérieures à l’Université Gaston Berger de Saint-Louis. L’un des problèmes majeurs auxquels la ville tricentenaire est confrontée d’après le ‘’sannarois’’, c’est l’avancée de la mer. Un problème que Saint-Louis partage d’ailleurs « avec toutes les villes et hameaux côtiers, confrontés aux effets du réchauffement climatique ». « Il a été établi que la mer avance de 4 à 6 mètres sur la plage chaque année. Les effets ont été sentis ici où plusieurs maisons ont été abandonnées récupérées par les eaux », fait-il constater.
Dans le cadre de la lutte contre l’érosion côtière à Saint-Louis notamment, le PM confie : « j’ai dénombré pas moins de 6 programmes dont 4 financés par la banque mondiale, un par l’AFD et un autre par l’Union Européenne évidemment avec l’appui de l’État du Sénégal. Nous avons instruit le ministre de l’Environnement de faire l’évaluation de ces programmes pour qu’on puisse savoir où est-ce qu’on en est ».
S’agissant des effets de la brèche de Saint-Louis, le premier ministre et ancien député a rappelé qu’il avait adressé une question écrite au gouvernement d’alors sur cette problématique. Cette brèche ouverte en 2003 pour répondre ponctuellement aux risques d’inondations, s’est élargie pour atteindre 6 km de largeur et a finalement eu des effets secondaires extrêmement néfastes. « Cette brèche est devenue un problème. Elle se déplace vers le sud et impacte régulièrement, selon sa position, des villages côtiers. Certains ont même été complètement abandonnés comme Doune Baba Dièye », souligne-t-il. Le premier ministre promet des solutions pour accompagner les populations et anticiper sur l’ensablement et les digues de protection.
En outre, Ousmane Sonko s’est prononcé sur l’activité de la pêche qui emploie plus de 700 000 sénégalais et plus de millions d’autres notamment dans la langue de barbarie. Il a promis d’assurer aux acteurs de ce secteur ô combien important, l’accès à la ressource. Ainsi, en plus des quotas octroyés par la Mauritanie, le premier ministre s’engage, sur instruction du Chef de l’État, à « réexaminer les accords de pêche ». Dans ce sens, confie Ousmane Sonko, « le ministre de la pêche est à pied d’œuvre pour que nous puissions nous réapproprier totalement nos espaces maritimes dans le sens de rendre le poisson accessible aux sénégalais ».
De plus, le Pm promet de prendre toutes les dispositions pour que l'exploitation des ressources gazières aux larges des côtes saint-louisiennes ne puissent pas avoir un impact sur l’activité de pêche.
4 Commentaires
Xorom-sukeur
En Juillet, 2024 (14:42 PM)Nianthio
En Juillet, 2024 (14:57 PM)Mais pourquoi St Louis et ziguinchor ?
Commencez à compter à partir d aujourd'hui. Sa parole n'a aucune crédibilité
A Pablo
En Juillet, 2024 (16:33 PM)Participer à la Discussion