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« Dans le cadre de ce conflit casamançais, il y a eu des personnes qui ont posé des mines antipersonnel et ces mines sont d’une dangerosité que personne ne peut soupçonner. C’est des actes de lâcheté », s’insurge-t-elle d’emblée, regrettant que « des personnes innocentes ont pu exploser dessus, en mourir ou avoir des séquelles physiques impérissables ».
La cheffe de la diplomatie sénégalaise de rappeler, lors d’un entretien qu'elle a accordé à la presse, le souhait du président de la république, Macky Sall, de voir la commission à pied d’œuvre « pour engager le déminage total de la région de la Casamance. Beaucoup de choses ont été faites dans ce sens-là mais il nous reste à faire », d’ici 2026. Car, le Sénégal s’est fixé pour objectif avec ses partenaires, de réussir, entre 2021 et 2026, à éradiquer totalement les mines antipersonnel sur le sol de la Casamance dans les cinq ans à venir. Et cette œuvre colossale est confiée à une commission multisectorielle avec la représentation en son sein de pratiquement tous les ministères que compte le gouvernement, des parlementaires entre autres.
Aïssata Tall Sall de faire un diagnostic sans complaisance de la situation. « A cause des mines, tous les villages déménagent, les enfants ne partent pas à l’école, les structures hospitalières sont laissées en rade, les villages sont inhabités et deviennent des villages fantômes. Il y a un travail extrêmement important que cette commission doit prendre en charge. Le président de la République a décidé de lui allouer un budget conséquent et important aux yeux du Sénégal mais qui ne suffit pas », explique Madame le ministre qui engage les bailleurs de fonds à soutenir le Sénégal dans ce projet qui, a-t-elle rappelé, s’inscrit dans le sillage du travail mené par l’Armée nationale.
La nécessité d'impliquer les pays frontaliers
Pour Aïssata Tall Sall, « l’anti-mine c’est le déminage, l’anti-mine c’est aussi le plaidoyer pour une meilleure éducation de nos citoyens au déminage, c’est l’école, c’est la santé, c’est la prise en charge des besoins des populations, c’est l’inclusion sociale et l’équité territoriale », liste-t-elle.
Quid de l'ampleur du phénomène? « En dehors de Kolda déclarée région propre, c’est pratiquement toutes les communes de la région de Casamance qui sont concernées, près de 200 territoires », informe le ministre qui compte, pour réussir ce pari, associer des pays frontaliers comme la Guinée-Bissau et la Gambie.
« Nous ne pouvons pas faire un travail global si nous n’impliquons pas les autorités de ces deux pays puisque nos populations ont trouvé refuge là-bas. Il s’agit de les ramener en Casamance et les resituer dans les lieux d’origine », conclut Aissata Tall Sall qui annonce qu’elle se rendra, prochainement, en Casamance « pour parler aux populations cibles ».
3 Commentaires
Coki
En Avril, 2021 (21:46 PM)Chance Pour Un Retour Aux Cham
En Avril, 2021 (23:19 PM)Revoir La Nouvelle Géographie
En Avril, 2021 (00:13 AM)Reply_author
En Avril, 2021 (00:18 AM)Oui Pour Le Déminage Humanitai
En Avril, 2021 (23:20 PM)Participer à la Discussion