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L'extérieur de l'édifice du sud de l'île de Célèbes était jonché de morceaux de corps humains à la suite de cette puissante déflagration qui s'est produite vers 10 h 30 (3 h 30 GMT). Au moins 14 personnes ont été blessées, a indiqué la police, sans donner de précision sur leur état de santé.
"Deux personnes circulaient à moto quand l'explosion s'est produite au principal portail de l'église, les assaillants tentaient d'entrer dans le périmètre de l'église", a affirmé le porte-parole de la police nationale, Argo Yuwono. "La moto a été détruite et il y a des morceaux de corps. Nous sommes toujours en train de ramasser les morceaux et d'essayer d'identifier le sexe des assaillants."
La police a affirmé qu'un agent de sécurité avait tenté d'empêcher la moto d'entrer dans le périmètre de la cathédrale du Sacré-Cœur-de-Jésus, siège de l'archidiocèse de Makassar, juste avant la déflagration, qui est intervenue après la fin de la messe. De nombreux véhicules était endommagés près de l'édifice, autour duquel la police établissait un cordon de sécurité, selon un photographe de l'AFP présent sur place.
Inquiétude des minorités religieuses
Le dimanche des Rameaux marque l'entrée de Jésus-Christ dans Jérusalem, selon la tradition chrétienne, au début de la Semaine sainte conduisant à Pâques.
"Nous avions terminé la messe et les gens rentraient chez eux quand cela s'est produit", a déclaré à la chaîne Metro TV un homme présenté comme un prêtre, et identifié sous l'unique nom de Willem. Selon lui, un paroissien a tenté d'empêcher ce qu'il a décrit comme "un kamikaze" qui cherchait à entrer dans l'église. Il a ajouté qu'une dizaine de personnes avaient été blessées.
Les églises ont par le passé été la cible d'extrémistes en Indonésie, pays à majorité musulmane le plus peuplé au monde. En mai 2018, une famille de six personnes, dont deux filles de 9 et 12 ans et deux fils de 16 et 18 ans, avait déclenché des bombes contre trois églises de Surabaya, la deuxième ville du pays, tuant plus d'une dizaine de fidèles. Cette famille radicalisée était liée au mouvement radical Jamaah Ansharut Daulah (JAD) soutenant le groupe État islamique, qui avait par ailleurs revendiqué les attaques.
La tradition de tolérance de l'Indonésie a été mise à l'épreuve ces dernières années par un développement des courants islamiques conservateurs, voire extrémistes, et les minorités religieuses, chrétiennes mais aussi bouddhistes et hindoues, s'inquiètent pour la coexistence religieuse.
2 Commentaires
Aya
En Mars, 2021 (12:47 PM)Participer à la Discussion