Des groupes d'assaillants, dont des salafistes, se sont affrontés
avec les forces de l'ordre dans plusieurs endroits de la capitale
tunisienne dans la nuit de lundi à mardi, et ont attaqué des locaux
administratifs, a indiqué mardi le ministère de l'Intérieur, faisant
état de 46 arrestations.
Sept policiers ont été légèrement blessés dans ces violences,
provoquées par des groupes "mixtes" mêlant salafistes et malfaiteurs,
qui se sont rassemblés en soirée en plusieurs lieux de Tunis, a précisé à
l'AFP le porte-parole de l'Intérieur Khaled Tarrouche.
Des
locaux du tribunal de la cité populaire d'Essijoumi (ouest de Tunis)
ont été incendiés et pillés, des postes de police à La Marsa (banlieue
chic du nord) attaqués, a-t-il dit, précisant que les assaillants ont
été repoussés à coup de gaz lacrymogènes.
A Essijoumi, un
photographe de l'AFP a constaté que le bureau du procureur au sein du
tribunal avait été totalement incendié, ainsi qu'un camion de la
Protection civile brûlé au milieu de la rue.
Les violences
ont également touché les cités populaires d'Ettadhamen et Intilaka dans
l'ouest de la capitale, et la tension restait vive dans ces quartiers
selon le photographe de l'AFP. A La Marsa, les assaillants ont tenté de
pénétrer dans le palais Abdellia, où une exposition dans le cadre du
"Printemps des arts" avait provoqué dimanche la fureur d'islamistes.
Plusieurs oeuvres jugées offensantes pour l'islam avaient été détruites
dans la nuit de dimanche à lundi par des groupes qui s'étaient
introduits dans le palais.
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