L’ancien président des Comores Ahmed Abdallah Sambi a fait la Une d’un quotidien tanzanien mardi, car un courrier qu’il a adressé à la présidente de République unie de Tanzanie a été rendu public. L’ancien chef d’État comorien, emprisonné à son domicile depuis 2018 y déplore le non-respect de la loi dans le traitement qu’il subit et demande l’aide de la Tanzanie, car ses médecins ne cessent de lui préconiser des soins indisponibles sur place.
De nombreux extraits de ce courrier ont été publiés dans l’article. « Je vous prie de m’aider à retrouver ma liberté dont dépend ma santé. » Voilà le type d’invocations rédigées par l’ancien président Sambi dans la lettre adressée à la cheffe d’État tanzanienne. Son avocat confirme que ce courrier a été envoyé à Samia Suluhu le mois dernier.
Déjà en janvier 2020, il avait été question que l’ancien président soit libéré pour des raisons de santé et c’est la République unie de Tanzanie qui s’était portée garante de sa prise en charge. Selon la famille de M. Sambi, ce courrier avait pour but de réactiver le contact avec ce pays ami dont le gouvernement comorien ignore toutes les sollicitations au sujet de l’ancien président détenu depuis août 2018. Et ce alors que le droit comorien prévoit une détention provisoire de huit mois maximum.
Dans son courrier à la présidente, le prisonnier explique qu’il est avant tout un citoyen, un père de famille qui n’a plus vu ses enfants depuis des années et dont les droits les plus élémentaires sont bafoués. Ahmed Abdallah Sambi répète que sa santé ne cesse de décliner et qu’il est enfermé pour des raisons politiques. Selon lui, le principe même des droits de l'homme n’est pas respecté.
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