Un poste mixte de l’armée et de la gendarmerie a été attaqué dans la zone de Kafolo, près de la frontière avec le Burkina Faso, dans la nuit de mercredi à jeudi, faisant plusieurs morts.
Dans les milieux sécuritaires, c’est la question que beaucoup se posaient : comment allait réagir la cellule terroriste visée par l’opération « Comoé », lancée le 14 mai par la Côte d’Ivoire et le Burkina Faso ? La réponse n’a pas tardé à tomber. Un poste mixte de l’armée et de la gendarmerie situé dans la zone de Kafolo, une petite ville frontalière avec le Burkina Faso, a été attaqué dans la nuit du mercredi 10 au jeudi 11 juin.
L’attaque a eu lieu aux environs de 3 h du matin. Le bilan est encore provisoire, mais plusieurs sources sécuritaires font état d’une dizaine de morts et de disparus dans les rangs des forces de défense et de sécurité ivoiriennes. Dans un communiqué, le ministère de la Défense a précisé par la suite que l’attaque a fait une « dizaine de morts », six blessés et qu’un assaillant été « neutralisé ».
« Les enquêtes sont en cours pour déterminer la nature, les circonstances et le bilan définitif de cette attaque », précise le ministère, qui assure que « des mesures urgentes ont été prises dans la zone notamment la mise en alerte de toutes les troupes ainsi que le ratissage, en vue de retrouver les assaillants ».
Première attaque d’envergure
Cette première attaque d’envergure en territoire ivoirien depuis celle qui avait frappé Grand Bassam en mai 2016 intervient alors que les armées ivoirienne et burkinabè ont mené depuis plusieurs semaines une opération dans cette zone. Intitulée « Comoé », du nom du fleuve qui sépare les deux pays, elle avait entraîné la neutralisation de plusieurs éléments de cette cellule terroriste liée à la Katiba Macina d’Amadou Koufa.
D’autres avaient été arrêtés, conduits à Abidjan et Ouagadougou, mais une fuite avait permis à la cellule de dissimuler une partie de son armement et à son chef de s’évaporer dans la nature. Selon nos informations, il s’agit d’un combattant surnommé « Hamza ».
Envoyé sur place par Amadou Koufa en 2019 avec d’autres combattants dans le but de recruter localement et de développer la cellule en Côte d’Ivoire, il était surveillé par les services de renseignements burkinabè (qui en avaient averti leurs homologues ivoiriens). Il avait été la cible d’une précédente opération au Burkina Faso, sans succès.
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