L'initiative «École de la citoyenneté» du Mali, lancée en mai 2024, vise à forger une génération de jeunes citoyens responsables, engagés et conscients de leur rôle dans la société malienne. Face à des défis multiples liés à la sécurité, à la cohésion sociale et à la gouvernance, le programme entend inculquer aux jeunes les valeurs de civisme, de solidarité et de patriotisme, pour les transformer en acteurs de paix et de développement au service de leur pays.
Le programme a été lancé officiellement le 25 mai 2024 avec une première cohorte de 200 jeunes garçons et filles sélectionnés dans les différentes régions du pays. Ce choix inclusif garantit que le programme touche une diversité de jeunes, provenant aussi bien des milieux urbains et ruraux, permettant ainsi une représentation équitable des différentes couches sociales du Mali. Lors de cette première phase, les jeunes ont été initiés aux concepts fondamentaux de la citoyenneté, des droits et devoirs des citoyens, ainsi qu'à l'importance de leur engagement dans la construction démocratique de leur pays. Les objectifs sont clairs : renforcer l’esprit patriotique et le sens du devoir national chez les jeunes, afin qu’ils deviennent des citoyens engagés et responsables, prêts à jouer un rôle actif dans le développement et la défense de la nation.
À l’issue de ce premier cycle, les jeunes se sont plongés dans un deuxième cycle axé sur l’histoire et les traditions du Mali. Le 9 novembre 2024, une nouvelle étape du programme a permis à la deuxième cohorte de découvrir le riche patrimoine culturel du pays, avec une immersion dans l’histoire du Mandé et les valeurs ancestrales des sociétés maliennes. Cette immersion a eu lieu à Siby, où les jeunes ont exploré des sites historiques importants tels que l’arche du Kamadjan et le Puits sacré de Tabou. Guidés par le professeur Iba Ndiaye, expert en histoire, les jeunes ont eu l’occasion de comprendre les fondements de la culture malienne, des valeurs de courage et de bravoure à la défense de la patrie. Ces visites ont permis aux jeunes d’approfondir leur compréhension des valeurs sacrées de leur société, telles que l’importance de la famille, du mariage et de la solidarité, et leur ont permis d’intégrer davantage l’idée de leur responsabilité en tant que citoyens dans un cadre national.
En parallèle de ces expériences historiques et culturelles, les jeunes ont également eu l’opportunité de participer à des conférences, dont celle animée par le ministre des Affaires étrangères, Abdoulaye Diop, sur le thème de la coopération régionale au sein de l’Alliance des États du Sahel. Cet échange a permis aux jeunes de prendre conscience des enjeux géopolitiques qui concernent non seulement le Mali, mais l’ensemble de la région sahélienne. Ce type d’événement enrichit la formation des jeunes en leur donnant des outils pour appréhender les questions internationales et régionales, et les prépare à être des acteurs du changement à la fois à l’échelle locale et régionale.
Le programme « École de la Citoyenneté » se déploie en trois cycles de formation. Les deux premiers cycles sont centrés sur l’acquisition de compétences civiques et l’étude des valeurs culturelles maliennes. Ceux qui réussissent ces cycles sont ensuite formés dans un troisième cycle pour devenir des leaders et médiateurs sociaux, capables de jouer un rôle clé dans la réconciliation et la promotion de la paix dans leurs communautés. Ces jeunes, formés comme formateurs et éducateurs, deviendront des agents de changement, œuvrant pour une société plus juste et harmonieuse. À l’échelle collective, l’objectif est de favoriser une société plus unie, où les jeunes participent activement à la réconciliation nationale et au développement du pays.
Cependant, le programme comporte des risques. Le principal défi réside dans la pérennité de l’initiative, nécessitant un soutien institutionnel et financier continu. Un autre risque est la politisation du programme, ce qui pourrait compromettre ses objectifs de neutralité et d’unité nationale. Il est donc essentiel de maintenir une approche centrée sur des valeurs universelles de citoyenneté et de solidarité.
Malgré les défis qui subsistent, les premiers retours des jeunes participants sont positifs. Leur engagement et leur enthousiasme sont palpables, et beaucoup d'entre eux se sont déjà engagés à devenir des citoyens modèles, prêts à contribuer au développement de leur pays. Le programme a renforcé leur sentiment d'appartenance et leur a offert un espace pour exprimer leurs idées en faveur d'un Mali meilleur. En somme, "L'École de la citoyenneté" est une initiative stratégique pour former de jeunes leaders responsables et engagés. Si elle bénéficie d'un soutien durable, elle pourrait avoir un impact profond sur l'avenir du Mali, en contribuant à une société plus juste et plus unie. Les jeunes formés joueront un rôle crucial dans la transformation du pays et dans le renforcement de la cohésion sociale.
5 Commentaires
Loi
En Novembre, 2024 (00:58 AM)Enseignement de soundjatta et du mandé doit être proscrite,éradiquer ou être limité à l’ethnie bambara.La politique de l’état unitaire,avec une capitale qui engloutît tout le budget du pays est la principale cause de la rébellion Peul et Touareg que l’on injustement qualifie de terrorisme.
Arrêter de vouloir imposer le bambara,le wolof,le Mossi aux autres ethnies à travers les institutions etatiques,les médias et autres.
Personne ne veut perdre sa culture,sa dignité au profit d’une autre ethnie.
Cette pratique de vouloir unifier les ethnies autour d’une langue ou ethnie etatique africaine est juste un genocide culturel,une aliénation des autres,une colonisation africaine par des africains.
Le Sénégal doit arrêter d’endoctriner les enfants avec l’enseignement du mensonge Soundjatta keita qui est juste une fable du mandé,un mensonge pour dominer,contrôler,réduire les autres ethnies à des sujets,des esclaves.
Inclusion,décentralisation et la création d’état fédéral avec l’élection des gouverneurs,des préfets,des sous préfets de toute les leaders locaux doit être la nouvelle transformation des états de l’Afrique.
Libérer les africains en éliminant les structures coloniales heritées du colonisateur français et aujourd’hui controller par des états ethnicistes.
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En Novembre, 2024 (08:04 AM)Anonyme
En Novembre, 2024 (03:28 AM)Participer à la Discussion