La Guinée-Bissau célèbre samedi 24 septembre dans la division, le 43e anniversaire de son accession à l’indépendance. Le Parti Africain pour l’Indépendance de la Guinée et le Cap vert (PAIGC) le mouvement qui a conduit le pays à la souveraineté après onze ans de lutte armée contre l’armée coloniale portugaise, continue encore de revendiquer le droit de gouverner le pays et la légitimité historique d’organiser la fête. Mais le gouvernement que dirige Baciro revendique lui aussi la paternité de la date qu’il a célébrer à grande pompe, avec un défilé militaire et civil. Des hôtes de marque comme le Président Equato-guinéen très attendu n’a finalement pas fait le déplacement. Mais qu’à cela ne tienne, plus de cent mille bissau-guinéens ont pu regarder avec admiration d’ailleurs les parades militaires, chose rare dans le pays.
Dans une telle situation, comment peut-on comprendre un pays qui en deux décennie aucun gouvernement ou président n’a pu terminer son mandat : Ils sont soit renversés ou tués.
Ainsi, parallèlement à la cérémonie officielle sur l’Avenue de l’Unité Africaine se tenait une autre cérémonie, devant le siège Parti Africain de l'indépendance de la Guinée et Cap-Vert (PAIGC) situé à un jet de pierre du Palais de la République.
"Le pays est divisé politiquement, les différences sont claires entre les acteurs politiques et les conséquences sont imprévisibles", a estimé le politologue bissau-guinéenne, Suleimane Cassamá, face à la presse locale.
Cette division résulte d'une crise au sommet du PAIGC provoquée par le limogeage des Premiers ministres que ce parti a désignés en tant que vainqueur des dernières législatives de 2014.
«Le 24 septembre est une fête nationale qui requiert la participation de tous les bissau guinéens sans exception. Il est vrai que c’est le paigc qui a libéré le pays du joug colonial, mais cela ne fait aujourd’hui du pays une propriété de ce parti» a déclaré Baciro Dja. Pour l’organisation de la fête nationale d’indépendance, le gouvernement a mis sur pied une commission dans laquelle l’Assemblée nationale et les différents ministères sont représentés,
« C’est cette commission qui a choisi le lieu dês festivité et décidé qu’il n’y aura qu’une seule allocution, celle du Président de çla TRépublique, chef suprême dês armées: Alors je ne vois pás pourquoi cela offusqueraait certains leader politique au point de bouder la cérémonie» a ajouté le Premier ministre, déplorant l’attitude dês dirigeants du PAIGC auquel il appartient aussi. Cette principale force politique du pays est en désaccord avec le Président de la République, José Mario Vaz qui est pourtant un de ses membres.
Depuis plus d'un an, la Guinée-Bissau est dans une impasse politique en dépit de nombreuses médiations. Aucun Premier ministre nommé par le président n'a pu faire adopter son programme de gouvernement à cause de la résistance dês députés du PAIGC dans les instances de l'Assemblée nationale, empêchant la ténue dês session. Ainsi Baciro Dja nommé Premier ministre en juin peine encore à convaincre le Président de l’Assemblée Cipriano Cassama d’ouvrir l’hémicycle.
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