Le Conseil de sécurité de l'ONU a autorisé mardi l'opération navale européenne patrouillant au large de la Libye à faire respecter l'embargo sur les armes imposé à ce pays, afin d'aider le gouvernement d'union libyen dans sa lutte contre les jihadistes.
La résolution, mise au point par Londres et Paris, a été adoptée à l'unanimité des 15 pays membres du Conseil.
L'ONU étend ainsi, à la demande de l'Union européenne, l'opération navale Sophia. Celle-ci avait pour but initial de lutter contre les passeurs qui incitent des milliers de migrants à tenter la traversée vers l'Europe au péril de leur vie.
Désormais, et pendant douze mois, les bâtiments de guerre européens pourront intercepter et inspecter sans tarder en haute mer au large de la Libye les navires venant de Libye ou y allant et qui sont soupçonnés de transporter des armes et des équipements militaires.
La résolution s'appuie sur le chapitre 7 de la charte de l'ONU qui permet l'usage de la force.
La plupart des armes entrant en Libye ne vont pas au gouvernement légitime -- dont les forces sont engagées dans une offensive pour reprendre Syrte au groupe Etat islamique (EI) -- mais à son rival ou à divers groupes armés et milices.
Pour l'ambassadeur français François Delattre, qui préside le Conseil en juin, cette résolution a la potentiel de changer la donne en Libye.
Elle donnera enfin les moyens de mieux lutter contre Daech (acronyme arabe de l'EI) en stoppant le flot d'armes qui nourrit l'instabilité en Libye, a-t-il déclaré à la presse juste avant le vote.
La résolution va aussi renforcer le gouvernement d'union nationale et promouvoir l'unité du pays, a-t-il ajouté.
La Russie, l'Egypte et le Venezuela avaient initialement émis des réserves mais ont voté finalement en faveur du texte.
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