
L'armée malienne a affirmé lundi avoir capturé "un chef de premier plan" de l'organisation jihadiste Etat islamique au grand Sahara (EIGS) et tué plusieurs combattants lors d'une opération la veille dans l'est du pays.
Dans un communiqué, l'armée affirme que des unités engagées dans la région de Menaka (est) "ont capturé Ahmad Ag Ditta, un chef de premier plan de l'EIGS".
L'armée le présente comme "responsable d'un grand nombre d'exactions et d'abus en tous genres contre les populations civiles innocentes et commanditaire d'attaques contre les forces armées maliennes".
L'armée indique également que les opérations menées dimanche ont permis "la neutralisation de plusieurs combattants de l'EIGS ainsi que la récupération de divers matériels militaires, y compris de nombreux engins explosifs improvisés".
Le Mali est en proie depuis 2012 aux agissements de groupes affiliés à Al-Qaïda et à l'organisation Etat islamique et aux violences de groupes communautaires et crapuleux.
Depuis qu’ils ont a pris le pouvoir lors de coups d’État en 2020 et 2021, les militaires ont rompu la vieille alliance avec l'ancienne puissance dominante française et se sont ensuite tournés militairement et politiquement vers la Russie.
La mission de stabilisation de l'ONU au Mali (Minusma) a aussi pris fin en 2023, à la demande pressante de la junte.
La semaine dernière, l'ONG Human Rights Watch a dénoncé dans un rapport les "atrocités" commises contre les civils par l'armée malienne et son allié russe Wagner, ainsi que par les groupes armés islamistes, depuis le retrait de la mission de l'ONU il y a un an.
4 Commentaires
Vive l'AES
VIVE L'AFRIQUE
Selon l’Unicef, en effet, « L’afflux de réfugiés de la crise du Sahel vers la Mauritanie a augmenté de plus de 40 % en 2024, ce qui rend les enfants plus vulnérables » note l’organisation onusienne à la faveur d’une visite sur le terrain du directeur général adjoint de l’UNICEF, Ted Chaiban.
Le responsable de l’Unicef parle, sans détour, des défis suscités par l’arrivée en masse de nouveaux réfugiés dont le nombre est passé en 2024 à 108.000 nouveaux arrivants en provenance du Mali. « Le Sahel se trouve à un tournant critique », note Ted Chaiban précisant que «les enfants de toute la région sont confrontés à une crise en cascade, qui menace non seulement leur survie, mais aussi la stabilité de leurs communautés et l’avenir de toute la région ».
L’Unicef lie l’aggravation du déplacement des populations à la nouvelle escalade du conflit en 2023 au Mali. Une crise qui serait allée crescendo en 2024, avec les vagues de réfugiés qui accourent en Mauritanie pour trouver refuge dans les communautés d’accueil, mettant à rude épreuve les ressources locales telles que l’éducation, les soins de santé, l’eau et la protection de l’enfance.
En avril 2024, déjà, avec l’afflux de réfugiés maliens, les moyens d’existence dans la région du Hodh Charghi, seraient « sous forte pression » met en garde Fnews le bulletin d’avril 2024 du Bureau des Nations Unies pour la coordination des affaires humanitaires (OCHA).
Une situation d’extrême urgence humanitaire pour laquelle l’Ue a débloqué une enveloppe de 200.000 € en fonds humanitaires. Une goutte dans un désert. La situation n’a donc pas cessé de se dégrader alors l’aide humanitaire se fait attendre.
La population de réfugiés maliens dans la région du Hodh EChargui est désormais estimée à 260 000 personnes, dont 110 000 sur le camp de M’berra.
Participer à la Discussion