La manifestation était organisée par le « Front social Marocain » (FSM), un collectif récemment créé regroupant quatre partis de gauche, des organisation syndicales comme la Confédération démocratique du travail (CDT) et des associations, comme l’AMDH qui se concentre sur les droits humains.
Il n’a pas été possible d’obtenir de chiffres sur la mobilisation, ni auprès des organisateurs ni auprès des autorités.
« C’est la première manifestation du Front social marocain pour dire stop aux politiques antisociales et antidémocratiques, stop aux dégradations des droits humains, stop aux politiques qui ont abouti à la dégradation du pouvoir d’achat », a déclaré Ali Boutwala, un des membres du bureau national du FSM.
Les manifestants ont protesté avec force contre le chômage, le coût élevé de la vie, les défaillances des services publics tout en demandant « la libération de tous les détenus politiques », à commencer par ceux du Hirak.
Ce mouvement social qui a agité le nord du pays en 2016-2017 s’est éteint après une vague d’arrestations qui a débouché sur de lourdes condamnations judiciaires pour le noyau dur de la contestation.
« Vive Zefzafi », « nous sommes tous Zefzafi », ont crié les manifestants, en référence à Nasser Zefzafi, le chef du mouvement populaire du Hirak, condamné en 2018 à une peine de vingt ans de prison pour « atteinte à la sûreté de l’Etat ».
« Vive le peuple », a aussi scandé la foule en reprenant un titre contestataire de rap devenu très populaire après la condamnation d’un de ses auteurs pour « insulte à la police », fin 2019.
Les manifestants qui brandissaient de grandes banderoles et agitaient des drapeaux rouges se sont ensuite dispersés dans le calme.
La date de cette marche coïncide délibérément avec l’anniversaire du Mouvement du 20-février, mouvement de contestation qui avait agité le Maroc en 2011 à l’époque des printemps arabes.
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Le roi du Maroc, Mohammed VI, a promis il y a plusieurs mois un « nouveau système de développement » en réponse aux inégalités profondes qui focalisent le mécontentement social. Concernant les libertés, le pouvoir estime avoir mené à bien une transition démocratique après 2011 grâce à la réforme de la Constitution et rejette toutes les critiques de défenseurs des droits humains.
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