Ils ont été kidnappés dans le village de Bossey Bangou, à proximité de la frontière avec le Burkina Faso ; on en sait un peu plus sur leur enlèvement dans une zone interdite et en plein état d'urgence à cause de l'insécurité grandissante.
Les onze agents de l'ONG étaient en mission de ciblage et de recensement des populations vulnérables dans le village de Bossey Bangou, en vue d'une aide alimentaire, lorsqu'ils ont été enlevés par quatorze jihadistes sur six motos, selon plusieurs témoignages.
Bossey Bangou, une zone aurifère très riche, non loin de la frontière du Burkina Faso, est en proie à une insécurité grandissante. Selon un dernier décompte fait les autorités locales, ce sont neuf agents de l'ONG de deux véhicules qui ont été emportés, deux autres personnes qui s'exprimaient en langue locale peules ont été épargnées par leurs ravisseurs. Ce sont elles qui ont donné l'alerte à Torodi, chef-lieu de la préfecture. Selon des sources sécuritaires bien informées, les jihadistes ont fui en direction de la forêt de Mérignou, qui leur sert de base arrière, le long de la Sirba, un affluent du fleuve Niger, à cheval entre le Niger et le Burkina Faso.
Comment une équipe humanitaire a-t-elle pu se rendre aussi facilement dans une zone interdite et en état d'urgence? Selon la préfecture de Torodi, il n'était pas prévu qu'une équipe se rende à Bossey Bangou : les responsables de l'ONG ont agi unilatéralement en s'aventurant dans cette zone, sans aucune force de sécurité, nous a répondu le préfet. Un élu local nous confirme que l'équipe humanitaire a même été refoulée par une patrouille de l'armée en pleine forêt. En rebroussant chemin, ils ont contourné pour prendre la direction du village ou les terroristes les ont kidnappés.
0 Commentaires
Participer à la Discussion