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Le 5e récipiendaire du Prix Mo Ibrahim ne sera pas connu cette année. La raison ? Le prix Mo Ibrahim 2015 n’a pas été décerné par le jury qui n’a été convaincu par les performances liées à la bonne gouvernance en Afrique. En d’autres termes, le jury n’a pas identifié de candidat à la hauteur de ses exigences.
Créé en 2007, le prix Mo Ibrahim récompense chaque année le leadership exceptionnel en Afrique. Les prétendants à ce prix doivent être d’anciens chefs d’Etat ayant quitté le pouvoir au cours des trois dernières années à l’issue de leur mandat et ayant été élus par voies démocratiques.
Cependant, il ne suffit pas de quitter le pouvoir gracieusement et de respecter le choix des électeurs. Il faut aussi avoir démontré pendant la durée de son mandat cette excellence que cherche à identifier le comité d’organisation du prix. La fondation Mo Ibrahim qui a initié ce prix s’est fixé la mission d’aider l’Afrique à se débarrasser de ses dictateurs corrompus.
Prétendants à ce prix de l’année 2015
Ils étaient quatre anciens chefs d’Etat à pouvoir prétendre à ce prix. Il s’agit du béninois Boni Yayi, du tunisien Mossef Marzouki, du nigérian Good Luck Jonathan, du tanzanien Jakaya Kikwete. Tous n’ont pas convaincu le comité d’organisation pour décerner le prix Mo Ibrahim, remporté pour la première fois en 2007 par Joaquim Chissano, ancien président du Mozambique.
En 2008, c’est le Botswanais, Festus Mogae, qui fut distingué. Mais, en 2009 et 2010, le comité n’ayant pas identifié de candidat à la hauteur de ses exigences, le prix ne fut pas attribué. Celui de 2011 avait été octroyé à l’ancien président du Cap-Vert, Pedro Pires.
Ce prix, d’un montant de cinq millions de dollars, financé sur la fortune personnelle de Mo Ibrahim, se complète d’une pension annuelle à vie de 200 000 dollars, doublée si l’ex-dirigeant fonde une œuvre caritative.
Mohamed « Mo » Ibrahim, né en 1946, est un milliardaire anglo-soudanais et entrepreneur dans le domaine des télécommunications. Il a travaillé pour plusieurs entreprises de télécommunication avant de fonder Celtel qui, à sa vente, comptait 24 millions d’abonnés au téléphone mobile dans 14 pays d’Afrique.
Après la vente de Celtel en 2005, pour un montant de 3,4 milliards de dollars, il crée la Fondation Mo Ibrahim pour inciter à une meilleure gouvernance enAfrique, ainsi que l’Indice Mo Ibrahim, permettant d’évaluer annuellement la qualité de la gouvernance pour chaque pays africain.
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