Suite aux dernières attaques meurtrières, la ville de Beni vit dans une psychose. Un climat de suspicion s’est installé. Ce samedi 29 novembre, deux personnes ont été lynchées et tuées par la population qui les accusait d’appartenir aux combattants ADF.
Pour les jeunes du quartier, il n’y a aucun doute, ces deux personnes font partie de la rébellion ougandaise de l’ADF. Ils disent avoir retrouvé dans le véhicule à bord duquel les deux personnes circulaient des effets militaires. Difficile de confirmer ou d’infirmer. Tout est allé vite. Du coup, tous les véhicules qui passent près d’ici sont fouillés de fond en comble. Les militaires débarquent et tentent de calmer la situation.
« Que tout le monde sorte des véhicules. Les gens font circuler parfois les minutions. Ils veulent qu'on passe la nuit hors de chez nous. Nous ne voulons pas non plus de la Monusco. Nous ne voulons pas non plus du couvre-feu qui commence à 18 heures. Même les policiers doivent quitter nos quartiers, nous-mêmes nous allons assurer la sécurité. »
Pendant que les militaires tentent de convaincre les jeunes de libérer la chaussée et suite à des rumeurs toujours persistantes dans la ville, à quelques kilomètres d’ici, certains habitants des quartiers comme Boikene abandonnent leurs maisons et rejoignent le centre-ville, où ils estiment être plus en sécurité.
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