Macky Sall - Atépa ou le syndrome Hollande
Macky Sall a été au centre de l’attention ce week-end comme protagoniste d’une séquence virale. Répondant à un récent communiqué du Collectif des Cadres de la Casamance, le sommant de libérer Ousmane Sonko, le chef de l'Etat a préféré “jouer l’homme plutôt que le ballon”, pour reprendre une jolie formule prononcée récemment par Dominique de Villepin.
Le chef de l’État m’a fait penser, toutes proportions gardées, à François Hollande et à sa fin de règne marquée par la parution du livre “Un Président Ne Devrait Pas Dire Ça” des journalistes Gérard Davet et Fabrice Lhomme.
Dans ce livre, le prédécesseur d’Emmanuel Macron, adepte de la langue de bois, se lâche et dit des choses étonnantes, quand on connaît son courant politique, sur la France, la cohésion nationale et le vivre-ensemble.
Dans sa sortie contre Atépa et les Cadres Casamançais, au-delà du caractère infamant du qualificatif “escrocs”, le chef de l’État a dit des choses beaucoup moins explosives que M. Hollande. Lors de ce Conseil Présidentiel territorialisé, il s'est lâché, a repris de volée un de ses ministres sur une réforme qui traine, et mis en cause la passivité et la mollesse de son camp face aux attaques sur son bilan. Quelques jours plus tôt, il avait recadré sèchement Ahmed Khalifa Niasse.
J’ai trouvé la séquence intéressante et même rafraîchissante d’un certain côté. Ces discours sans filtre nous sortent du prêchi-prêcha habituel.
Pour en revenir à l’affaire Atépa, il n’y avait là rien qui mérite le concert d’indignations entendues ça et là, d’autant plus qu’entre 2022 et 2023, nous avons été servis en termes de déclarations bien plus scandaleuses au sein de la classe politique.
Il n’y avait pas non plus dans la sortie présidentielle les relents communautaires que ses contempteurs ont voulu lui donner. Et il est dommage que le pouvoir soit tombé dans ce piège en envoyant en première ligne des leaders du Sud (Ibrahima Mendy, Aminata Angélique Manga) assurer le service après vente.
La faute et la double peine complotiste
En donnant une fausse information, vendredi dernier, quelques instants avant la proclamation du délibéré de l’affaire Ousmane Sonko-État du Sénégal à la Cour Suprême, nous avons fait une faute. Une faute d’autant plus grave qu’elle a induit en erreur des milliers de lecteurs auxquels nous présentons nos plus plates excuses.
À la souffrance visible sur les visages de chaque membre de l’équipe de Seneweb d’avoir commis une faute, vient s’ajouter celle de devoir subir les attaques délirantes à forte teneur complotiste. Le plus fascinant dans l’affaire c’est que des sympathisants du pouvoir comme ceux de M. Sonko ont leur “théorie”, comme on dit dans pareil cas.
Les premiers susurrent que nous avons délibérément donné ce verdict pour tenter de discréditer la Justice en voulant faire croire qu’elle a d’abord tranché en faveur du maire de Ziguinchor et qu’elle a ensuite dû faire volte-face face à des pressions venues d’en haut.
Les deuxièmes disent en gros qu’on a donné ce verdict favorable à M. Sonko comme un os à ronger, une sorte de “calmant” pour neutraliser la masse de militants du PROS et les empêcher ainsi de manifester leur colère.
On le voit les “monsieur je sais tout” “à qui on ne la fait pas”, drogués aux réseaux sociaux, ont l’imagination beaucoup plus fertile que tous les scénaristes de Marodi réunis voire même .
Orwell (nous vivons une époque orwellienne) a peint les mécanismes du crime de la pensée. Mais voilà un délit que sa perspicacité n’avait pas prévu : le crime de l’arrière pensée.
Au risque de décevoir les complotistes 2.0, l’affaire est beaucoup plus banale et simple qu’ils ne l’imaginent : nous avons commis une faute que l’on n’a pas encore fini de ressasser.
Macky Sall a été au centre de l’attention ce week-end comme protagoniste d’une séquence virale. Répondant à un récent communiqué du Collectif des Cadres de la Casamance, le sommant de libérer Ousmane Sonko, le chef de l'Etat a préféré “jouer l’homme plutôt que le ballon”, pour reprendre une jolie formule prononcée récemment par Dominique de Villepin.
Le chef de l’État m’a fait penser, toutes proportions gardées, à François Hollande et à sa fin de règne marquée par la parution du livre “Un Président Ne Devrait Pas Dire Ça” des journalistes Gérard Davet et Fabrice Lhomme.
Dans ce livre, le prédécesseur d’Emmanuel Macron, adepte de la langue de bois, se lâche et dit des choses étonnantes, quand on connaît son courant politique, sur la France, la cohésion nationale et le vivre-ensemble.
Dans sa sortie contre Atépa et les Cadres Casamançais, au-delà du caractère infamant du qualificatif “escrocs”, le chef de l’État a dit des choses beaucoup moins explosives que M. Hollande. Lors de ce Conseil Présidentiel territorialisé, il s'est lâché, a repris de volée un de ses ministres sur une réforme qui traine, et mis en cause la passivité et la mollesse de son camp face aux attaques sur son bilan. Quelques jours plus tôt, il avait recadré sèchement Ahmed Khalifa Niasse.
J’ai trouvé la séquence intéressante et même rafraîchissante d’un certain côté. Ces discours sans filtre nous sortent du prêchi-prêcha habituel.
Pour en revenir à l’affaire Atépa, il n’y avait là rien qui mérite le concert d’indignations entendues ça et là, d’autant plus qu’entre 2022 et 2023, nous avons été servis en termes de déclarations bien plus scandaleuses au sein de la classe politique.
Il n’y avait pas non plus dans la sortie présidentielle les relents communautaires que ses contempteurs ont voulu lui donner. Et il est dommage que le pouvoir soit tombé dans ce piège en envoyant en première ligne des leaders du Sud (Ibrahima Mendy, Aminata Angélique Manga) assurer le service après vente.
La faute et la double peine complotiste
En donnant une fausse information, vendredi dernier, quelques instants avant la proclamation du délibéré de l’affaire Ousmane Sonko-État du Sénégal à la Cour Suprême, nous avons fait une faute. Une faute d’autant plus grave qu’elle a induit en erreur des milliers de lecteurs auxquels nous présentons nos plus plates excuses.
À la souffrance visible sur les visages de chaque membre de l’équipe de Seneweb d’avoir commis une faute, vient s’ajouter celle de devoir subir les attaques délirantes à forte teneur complotiste. Le plus fascinant dans l’affaire c’est que des sympathisants du pouvoir comme ceux de M. Sonko ont leur “théorie”, comme on dit dans pareil cas.
Les premiers susurrent que nous avons délibérément donné ce verdict pour tenter de discréditer la Justice en voulant faire croire qu’elle a d’abord tranché en faveur du maire de Ziguinchor et qu’elle a ensuite dû faire volte-face face à des pressions venues d’en haut.
Les deuxièmes disent en gros qu’on a donné ce verdict favorable à M. Sonko comme un os à ronger, une sorte de “calmant” pour neutraliser la masse de militants du PROS et les empêcher ainsi de manifester leur colère.
On le voit les “monsieur je sais tout” “à qui on ne la fait pas”, drogués aux réseaux sociaux, ont l’imagination beaucoup plus fertile que tous les scénaristes de Marodi réunis voire même .
Orwell (nous vivons une époque orwellienne) a peint les mécanismes du crime de la pensée. Mais voilà un délit que sa perspicacité n’avait pas prévu : le crime de l’arrière pensée.
Au risque de décevoir les complotistes 2.0, l’affaire est beaucoup plus banale et simple qu’ils ne l’imaginent : nous avons commis une faute que l’on n’a pas encore fini de ressasser.
12 Commentaires
Nous sommes de loin plus intelligents que vous!!!
De grâce !!!
Mdr
En Novembre, 2023 (16:23 PM)Reply_author
En Novembre, 2023 (13:16 PM)Seynabou
En Novembre, 2023 (10:43 AM)Tombon
En Novembre, 2023 (12:51 PM)C'est ça le sudiste. Par contre il y'a plusieurs sortes de cadres:
- Vélo
- porte
- homme cultivé par l'instruction
De quels cadres sont t-il ces ATEPA qui ont vendu la Casamance au sénégal pendant des années pour leurt intérêt. OUI c'est bien des ESCROCS car Macky les connait bien
Jackson Legrand
En Novembre, 2023 (13:09 PM)Quand le Seigneur Jesus te donne les possibilités il faut savoir où mettre tes pieds.
Atepa avec ses relations, ses compétences professionnelles, etc il ne devrait aujourdhui etre au Senegal. encore moins ces enfants.
Donner un de ses enfants en mariage avec un musulman est un sacrilége. Et la colére de Dieu ne se fera pas attendre.
Avec ces menteurs , hypocrites et malfaiteurs de genre sans aucune éducation de base, il a aujourdhui ce qu"il mérite.
Quand on met les interets et les affaires à la place de Dieu. Voilà à quoi vous devriez vous attendre.
Moi si j' etais à sa place avec les moyens et les opportunités que Dieu lui a donnés , aucun de mes enfants ne résiderait au Senegal.
Atepa et tous ses proches devraient etre aujordhui en Guinee Equatoriale et vivrent tranquillement parce que il y avait cette opprtunité.
C'est malheureux quand on est naif croyant que les autres vous aiment. ILs font juste semblants et le jour viendra ils te montreront leur vrai visage.
Reénformation = Déinformation
En Novembre, 2023 (15:21 PM)Makadaam
En Novembre, 2023 (15:35 PM)Incurie
En Novembre, 2023 (16:32 PM)Anonyme
En Novembre, 2023 (16:49 PM)maki est un connard
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