En 1820, à Nder, alors que les hommes étaient absents, une menace pesait sur la ville. Face à une invasion imminente, les femmes du Walo firent un choix tragique mais héroïque : plutôt que de tomber aux mains de leurs oppresseurs, elles incendièrent leurs maisons et périrent dans les flammes, préférant la mort à la servitude.
Deux siècles plus tard, le 28 février 2024, le Sénégal fut le théâtre d’un acte d’une brutalité inouïe : l’arrestation arbitraire de 17 femmes, 17 combattantes, 17 Linguères du PASTEF. Leur seul tort ? Croire en un idéal de liberté, de démocratie et de justice. Elles avaient opté pour l’engagement plutôt que le silence, l’honneur plutôt que la peur. Leur crime ? Rester debout dans un pays qui cherchait à les plier. Ce jour-là, elles furent arrachées à leurs familles et privées de leur liberté, simplement pour avoir osé défendre leurs convictions.
Qui Étaient Ces Linguères ?
Elles avaient des noms, des visages, des histoires. Elles étaient mères, sœurs, filles, épouses. Elles incarnaient le courage, la dignité et l’espoir. Voici leurs noms :
- Ta Maïmouna Dieye
- Mbéne Faye
- Dieynaba Seck
- Khadija Mahecor
- Mariama Soda Dary
- Aminata Boiro
- Rougui Sow
- Mariama Badji
- Aïcha Sagne
- Ramatoulaye Bodian (1)
- Ramatoulaye Bodian (2)
- Aïssata Wade Gabin
- Awa Fall
- Mabinta Diba
- Mari Hélène Diouf
- Daba Sambou
Leur arrestation fut un coup porté à toutes les femmes qui, de génération en génération, perpétuent l’héritage des grandes figures de résistance. Elles sont les dignes héritières des Linguères du passé, celles qui ont toujours rejeté la soumission et lutté pour leur peuple.
Nous refusons l’oubli. Nous refusons l’injustice. Nous refusons la fatalité. À vous, 17 Linguères du 28 février, sachez que vos noms resteront gravés dans les mémoires.
#Mémoire #Résistance #Liberté #PASTEF
3 Commentaires
Titoune
il y a 15 heures (12:09 PM)Participer à la Discussion