Du 10 décembre au 23 décembre, l’hôtel du Méridien Président a abrité un forum sur la Renaissance Africaine et sa Diaspora dans toute sa dimension culturelle, sociale, économique, scientifique et technologique.
Ailleurs aussi se tiennent différentes festivités sur l’art nègre dans toutes ses formes exprimées, des expositions se déroulent, le cinéma vibre à la place du souvenir, la Biscuiterie de Médina à Dakar s’est transformée, cédant son espace pour le Festival Mondial des Arts Nègres, accueillant des hommes et des femmes de lettres autour d’un café littéraire avec des artistes du monde noir d’ici et de la Diaspora Africaine. Le Théâtre Daniel Sorano retrouve son public d’antan avec des spectacles de haute facture dont le Chevalier de Saint Georges qui a attiré un grand public sous la présence du Chef de l’Etat du Sénégal. Sans oublier aussi Saint Louis et les autres régions du Sénégal où se produisent aussi des artistes de dimension internationale.
La liste est longue et la fête belle.
Revenons sur la Renaissance Africaine autour de ce Forum où l’Afrique et sa Diaspora ont défilé autour d’un grand panel nègre riche en réflexions et en échanges.
Le Brésil fut à l’honneur au Présidium pour animer le débat sur la Diaspora et la Renaissance Africaine sous la modération de Julio César de Tavarès , un professeur d’université . Différentes interventions et communications ont animé le débat. Il se trouve qu’au cours de celui-ci, un procureur afro-brésilien révèle que le Brésil a puisé sur les ressources du dur labeur des esclaves pour bâtir une société blanche, rappelant que 40% d’esclaves furent déportés au Brésil. La locomotive économique du Brésil s’est donc bâtie à la sueur de nos ancêtres. Notons que 60% de la population brésilienne est noire. Le Président sortant Lula, a adopté une loi pour l’enseignement de l’histoire de l’Afrique dans le programme scolaire brésilien. Une mesure à saluer et à prendre comme exemple.
L’apport du Brésil à la Renaissance Africaine, au regard de tout ce que ce forum a apporté comme éclairages et contributions, devrait se traduire pour le Brésil, par le vote d’un budget annuel de contribution à la mise en place d’un gouvernement fédéral africain déjà prôné par Me Abdoulaye Wade et certains de ses pairs. Le Brésil se doit ainsi de marquer l’histoire en véhiculant ce projet des Etats Unis d’Afrique. C’est sous cette forme que les Etats Unis d’Afrique prendront leur véritable sens en s’arrimant à ses diasporas.
En Amérique, l’araignée a tissé une grande toile pour une grande histoire, celle des Etats Unis d’Afrique fortifiés par sa diaspora afro-américain à travers la musique, la poésie, la littérature, le cinéma, les arts plastiques et visuels, la danse.
Nous arriverons plus vite à la Renaissance Africaine en y impliquant plus fortement les populations africaines elles-mêmes dans toutes ses couches sociales. Il ne s’agit pas simplement de colloques et de forums autour de cette Renaissance Africaine. Il s’agit plutôt et mieux de partir du bas vers le haut.
La Renaissance Africaine doit être un espace porté par les pays démocratiques africains. La démocratie doit réguler et constituer le fer de lance de cette Renaissance. Pour arriver plus vite au sommet de la montagne, l’Afrique et sa Diaspora doivent s’unir sur l’essentiel dans le respect réciproque de chaque culture et dans la solidarité pour une Afrique unie et indivisible.
Les institutions qui sont la locomotive de la Renaissance Africaine doivent se bâtir sur un modèle purement africain. Il faut cesser d’aller puiser des courants politiques, philosophiques et religieux ailleurs alors que nous avons chez nous en Afrique assez de ressources pour bâtir notre propre idéologie. Nous devons rester nous mêmes. L’Afrique est si belle, si prospère, si forte et si puissante que nous devons nous abstenir de toutes idéologies étrangères. Nous avons hérité des plus belles révélations et dans tous les domaines de l’intelligentsia. L’Afrique a tout pour aller de l’avant. Nos dirigeants doivent s’armer de bonnes vertus, cheminer ensemble dans la vérité, dans la droiture et la transparence. Il s’agit véritablement d’un projet de société à long terme et bien mûri. Mieux : il s’agit de prendre ce qu’il y a de meilleur chez chacun et d’en faire une synthèse globalisante et dynamique.
L’Afrique doit penser par elle-même pour agir par elle-même.
L’Afrique doit se ressaisir. Il n y aura jamais de Renaissance Africaine avec une pensée occidentale. Nous devons aussi convoquer le Sacré, c'est-à-dire toute l'Afrique et dans toutes ses dimensions révélées. Nous savons tous que le concept de Renaissance Africaine ne date pas d’aujourd’hui. Nous avons des précurseurs. Mais notre devoir est de renouveler ce concept, de le remplir d’autre chose pour une Afrique du futur et cette Afrique du futur commencera nécessairement et forcément par les peuples dans le respect de leur dignité et de leur légitime prospérité.
L’Afrique vivra !
Ibrahima Diallo Sall
(Chômeur)
<35>([email protected])
9 Commentaires
Lagaffe
En Janvier, 2011 (15:22 PM)Golo
En Janvier, 2011 (15:27 PM)Diouf_na
En Janvier, 2011 (15:28 PM)Msjob
En Janvier, 2011 (15:37 PM)Pffffffffffffffffffffffff
En Janvier, 2011 (15:42 PM)SANS RANCUNE
Statford
En Janvier, 2011 (16:24 PM)Suzette
En Janvier, 2011 (17:36 PM)Goor Mack
En Janvier, 2011 (23:03 PM)l afrique vit tjrs sous la tuttelle du FMI
ces dirigeants avec la complice des occidentauc ont ruine l afrique
peut etre avec l avenement d une generation nouvelle avec des idees fortes et panafricanistes, on peut espere
De Quoi Se Tordre De Rire
En Janvier, 2011 (16:16 PM)Participer à la Discussion