À l'heure actuelle, ce qui hante le sommeil des usagers de la route, c’est la recrudescence des accidents de la circulation, dont le pourcentage très élevé, dépasse toutes les estimations et s’accroit de plus en plus.
Malheureusement au rythme de ce que l'on voit, la route est en passe de devenir le mal qui tue le plus au Sénégal.
Il ne se passe pas de semaine sans que des vies humaines ne soient sacrifiées sur le foyer de l’insouciance, de l’indiscipline et du laxisme.
Des chauffeurs et des transporteurs, pour se déculpabiliser, indexent l’étroitesse et le mauvais état des routes.
Et pourtant on a trés souvent entendu: "les routes ne sont pas étroites, ce sont les cœurs qui le sont".
L'heure est aux solutions car on a trop disserté sur la question.
A mon humble avis, certains acquis démocratiques plombent le développement socio-économique du pays. Si aujourd’hui des carcasses de véhicules sujettes à la direction du vent conduisent encore des hommes, on se demande où est la force publique ?
Tenez, depuis quelques jours, circule sur les réseaux sociaux une vidéo dans laquelle on voit un jeune comionneur entrain de manger tranquilement son mafé au volant de son gros porteur dans la circulation.
Pour dire que les gens n'ont plus peur de rien. Qui aurait cru que les leçons du bateau le Joola seraient sitôt rangées dans les tiroirs de l’oubli ?
Le laxisme a trop duré dans ce pays.
Et puis, où est passé le projet d'instauration du permis à points qu'on espèrait, même si c'était de la pure utopie, pourrait apporter de grandioses changements sur le comportement de certains conducteurs?
Comment expliquer le fait qu'un agent de la circulation soit témoin d’un comportement d'un chauffeur mettant en danger la vie d'autrui sans prendre la mesure qui s’impose pour faire cesser l’acte?
Je pense que l'on devrait mettre à contribution des numéros verts, joignable à tout moment, par n’importe quel témoin d’une infraction génératrice d’accidents (excès de vitesse, conduite dangereuse, surnombre de personnes, surcharge de poids etc..). Ceci dans l’optique d'une intervention immédiate de la brigade ou du commissariat le plus proche, pour punir l'auteur de l’infraction.
Mais le mal est beaucoup plus profond, la route continue de tuer parce que les autorités refusent de voir la réalité en face. Nombreux sont aujourd’hui les conducteurs au volant de leur véhicule qui ne méritent pas leur permis.
Ils n’ont pas appris le code de la route et ne sont jamais sanctionnés à la hauteur de leurs fautes.
Pour dire que tout se caractérise par une indiscipline notoire et une insoucience sans borne souvent à l'origine des comportements irresponsables que l'on voit sur la route.
Soit le conducteur est en communication, le téléphone collé à l'oreille, soit il communique par WhatsApp à travers des messages audio ou écrit.
Trop c'est trop!
Il urge de repenser la façon de faire bon usage de la route pour disposer d'une sécurité routiére durable. Il faut que la peur change de camp, qu'elle soit installée à jamais dans la tête des usagers de la route.
Il est aussi grand temps que nos gouvernants s'arment de courage pour prendre les sanctions qui s'imposent.
Et pourtant rien que le mois d'Aout, la Gendarmerie nationale a relevé un total de 30.349 infractions au code de la route dans le cadre de plusieurs opérations de lutte contre l’insécurité routière.
Des infractions portant sur des visites techniques expirées, des défauts d’assurance, des organes défaillants (pneumatiques, systèmes de freinage ou d’éclairage) ainsi que le défaut de port de masque pour les motocyclistes avant
d'en appeler à une conscience citoyenne sur les routes.
Tellement les accidents sont banalisés de nos jours qu'ils sont assimilés à de simples faits divers. C'est inadmissible ce qui se passe sur nos routes.
Il faut que les autorités sévissent au plus vite. C'en est vraiment trop!
Ce que l'on doit se mette dans la tête, c'est que les vitesses excessives ne nous font pas gagner du temps mais cela nous ouvre les portes des hopitaux et des morgues.
Vous conviendrez avec moi que pour faire des omelettes il faut forcément casser des oeufs.
Pour la route, à méditer sur la pensée du philosophe
Spinoza:
"Il faut suspendre la tête des coupables sur un bâton, la trainer dans la rue, pour que les candidats au meurtre y voient leur avenir et reculent".
Ce ne sont que de telles sanctions musclées qui pourront rétablir l’ordre public.
Aly Saleh Journaliste/Chroniqueur
1 Commentaires
LES ACCIDENTS DE LA ROUTE AU SENEGAL SONT CAUSES PAR L'AGE DES VEHICULES, LE MANQUE D'ENTRETIEN ET L'UTILISATION DE PNEUS USES
Considérant que ces derniers temps, l'attention portée au problème des accidents de la route fréquents, causant la mort et/ou des blessures graves de nombreuses victimes, est revenue au premier plan, je tiens à rappeler que déjà dans les années 2007-2008, le problème de l'âge des poids lourds a été porté à la connaissance du Gouvernement et du Ministère des Transports qui avait préparé un projet général de RENOUVELLEMENT DU PARC DES PIEDS LOURS qui prévoyait l'acquisition de 2000 tracteurs routiers et semi-remorques.
Au début de l'année, le SCANIA concernés avaient envoyé des ingénieurs qui ont étudié le trafic existant, et la situation des routes et la législation dans le secteur au Sénégal, étant rentrés dans leur pays d'origine ils avaient étudié et construit un tracteur à trois essieux particulier. , à faible contenu électronique, plancher surélevé, suspension à ressort à lames.
Spontanément formé un groupe formé par MecTrans, avec son Secrétaire Général et le Directeur Général, l'USTR (Union Sénégalaise Trasporteurs Routiers) avec son Président et le vice-président , l'I.F.C. (Société Financière Internationale - Groupe Banque Mondiale) avec la Chargée d'Investissement et la Coordinatrice Technique Régionale PEP Afrique.
Des négociations ont été engagées pour l'acquisition de 2000 tracteurs avec le suédois SCANIA, et avec l'allemand MERCEDES,
Il a fallu deux déplacements d'une délégation, conduite par l'avocat Arturo Mancini, avocat pour l'Europe de l'USTR, en Suède à son siège à Stockholm les 19 et 20 novembre 2007 et les 29/30 septembre 2008. Et un, les 17 et 18 janvier en Allemagne au siège de Mercedes DAIMLER à Stuttgart.
L'assemblée de l'USTR, qui s'est réunie le 8 juin 2008 en deuxième convocation à son siège à Dakar Route de Chais, Zone Nord PAL, face à Sofravin BP 1671, a abandonné son choix sur l'offre communiquée le 25 janvier 2008 par le suédois SCANIA au prix de €. 74.342 pour chaque Tracteur Scania P380 6x4L.
Les semi-remorques étaient, en revanche, fournies par le brésilien FACCHINI.
I.F.C avait déclaré sa volonté de financer l'achat de 2 000 tracteurs et semi-remorques à hauteur de 75 % de leur coût unitaire.
Le projet s'est arrêté car la part non finançable (25 %) était très élevée en raison des ressources financières des transporteurs sénégalais dont la capacité, a-t-on estimé, ne pouvait excéder 10 %.
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