« Investissons dans les femmes rurales, éliminons les discriminations dont elles sont victimes en droit et en pratique, veillons à ce que les politiques répondent à leurs besoins, garantissons leur le même accès aux ressources qu’aux hommes et accordons-leur un rôle à jouer dans la prise de décisions. » M. Ban Ki-moon, Secrétaire général des Nations Unies.
L’idée de retenir « L’autonomisation des femmes rurales et leur rôle dans l’éradication de la pauvreté et de la faim, le développement et les défis actuels » comme thème officiel de la Journée internationale de la femme 2012 résulte sans nul doute du constat voire la réalité de l’importante contribution de la femme rurale dans le développement économique, éducatif et social dans leur pays. Elles cultivent les champs, récoltent et s’occupent de tous les travaux ménagers. Elles allaitent et pourvoient à l’éducation des enfants. Elles contribuent de manière déterminante aux économies mondiales, les femmes rurales jouent un rôle crucial dans les nations développées comme en développement : elles renforcent le développement agricole et rural, améliorent la sécurité alimentaire et peuvent aider à réduire les niveaux de pauvreté au sein de leurs communautés. Pourtant, ces charges considérables de la femme rurale dans la famille sénégalaise en particulier ne se reflète ni dans l’éducation encore moins dans la répartition des redevances ou encore leur rang dans divers sphères de prise de décision. Au Sénégal, l’alternance survenue a suscité un immense espoir chez les femmes dont l’électorat déterminant n’est plus à démontrer.
Les SOXNA (femme en wolof) du troisième millénaire s’annoncent à travers diverses structures, aptes pour une représentativité hors des sentiers décriés. Il s’agit en fait de rompre avec les habitudes qui placent la femme rurale et la femme en général dans une situation de seconde zone fut-elle éducative, politique, économique, sociale ou culturelle. La SOXNA dans cette vision, dessine et dévoile l’émergence d’une approche managériale de savoir faire propre au genre. Elle entend surtout évoluer dans un cadre de valeur et d’excellence. Nombre de Sénégalaises, quelle que soit leur apparence et appartenance, s’inquiète devant la montée de la marée de dégénérescence morale et spirituelle qui déferle dans le monde.
Des entités féminines sont construites, en tant qu’espace de concertation, d’action, d’appui fécond. Lesquels abreuvoirs entendent accueillir les femmes qui s’abreuvent de valeurs fondatrices de la nation Sénégalaise. Lesquelles renforcent leurs capacités et leurs raisons d’être, leur leadership au long cours. Voilà pourquoi les femmes doivent faire entendre la voix des femmes de divers horizons, tout en affirmant et en consolidant leur statut de SOXNA. De cette analyse d’expert en la matière sur la teneur de ce qui précède, la Soxna conjugue les qualités et les valeurs de la femme (1). Les Soxna du troisième millénaire s’annoncent aptes pour une représentativité hors des sentiers décrits. La Soxna doit dessiner et dévoiler l’émergence d’une approche managériale du savoir, du savoir être et du savoir-faire propre au genre humain. L’originalité de cette démarche permet à la Soxna de nos jours, d’innover en engageant les véritables actrices et bénéficiaires d’un développement durable sans heurt dans des voies de sortie heureuse. Poser clairement le vrai débat d’implication culturelle, sociopolitique et économique de la Soxna.
Les organisations de la société civile, particulièrement celles des femmes font vibrer leurs cordes vocales pour pratiquement une même cause: vaincre les remous sociaux. Elles font par ailleurs enfler la polémique au sujet de la bonne prise en compte des problèmes qui perturbent le bien être des populations, en ligne de mire, les plus déshéritées, les femmes rurales. Des solutions sont attendues pour une grande majorité de cette cible vulnérable écrasée par la pauvreté. Il n’est plus question de voir ces femmes rurales languir sous le poids de la misère ou oublier dans les politiques de développement.
Leur autonomisation est entravée par les obstacles de nature sociale, économique et politique comme conséquence du déséquilibre entre les sexes. Pourtant, donner aux femmes les moyens d'agir et de développer leur activité revient à soutenir toute la communauté qu'elles entretiennent. Ces victimes de l’exclusion ne demandent que de se prendre en charge, certes avec l’assistance et l’action des politiques gouvernementales. Tous les observateurs et doctes analystes sont d’avis qu’il n’est plus question de reconduire les fautes du passé dans la conduite du pays. Des pans entiers sont dans le désarroi et appellent à l’assistance. Nous vivons un spectacle de désolation. Des familles entières sont dans le trouble. Les femmes rurales ont lancé un cri de détresse. Leurs besoins de première nécessité sont inestimables. Convenons en, les problèmes qui assaillent notre pays et portent atteinte au droit du bon vivre doivent être traités. Lesquelles perturbations nous interpellent au-delà des clivages, antagonismes, et obédience ou chapelle confrérique ou politique.
Les Soxna devraient à titre de générosité et par devoir civique ou patriotique sécuriser la génération future. Dès lors, les Soxna doivent s’attaquer aux maux de la société par différentes façons, dont les échanges, discussions, dialogues constructifs et partenariat. La revalorisation de l’expression citoyenne du leadership féminin est un terreau fertile dans l’option irréversible de promouvoir le leadership de la femme, dans un style de type nouveau. C’est notre credo orienté sur les voies orthonormées au bénéfice du Genre. (1) Définition de la Soxna selon Cheikh Ahmadou Bamba Mbacké: -Son esprit est droite, elle ne fait que du bien et en parle. -Son cœur est bon. Elle est pieuse. -Ses vertus sont nobles- Elle répare toujours ce qui dérive vers le mal.
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