Ceux qui militent pour un retour en Guinée - et aux affaires - du capitaine Moussa Dadis Camara ne sont pas nombreux. Mais ils essaient de faire jouer leur pouvoir de nuisance pour soutirer des fonds au pays. Par l'intermédiaire de leur chef.
Les groupuscules que, le 28 avril, Jean-Marie Doré a mis en garde contre toute tentative de prendre en otage les élections du mois de juin se réclament du mouvement « Azaro ». Dirigé par Étienne Onomo, l’oncle maternel de Moussa Dadis Camara, ledit mouvement milite pour le retour en Guinée de l’ancien chef de la junte. Faute de quoi il menace d’empêcher la tenue de l’élection en Guinée forestière, la région natale de Dadis. Azaro compte une centaine de membres, jeunes pour la plupart, dont certains ont manifesté contre l’arrivée, le 4 avril, d’une « mission de contact » de l’Union européenne.
À en croire l’entourage de Sékouba Konaté, l’actuel chef de l’État, Dadis lui-même n’en finit pas de demander de l’argent aux autorités. Plus de 2 millions de dollars lui auraient ainsi été versés depuis son installation à Ouagadougou. Une manne que le gouvernement le soupçonne d’utiliser pour financer les activités de ses partisans en Guinée forestière. Et dont, en conséquence, il menace d’interrompre le versement.
0 Commentaires
Participer à la Discussion