Le premier vice-président de la Chambre de commerce, d’industrie et d’agriculture de Kaolack (Cciak), El Hadj Fallou Ba, est une figure reconnue du mouvement consulaire du Saloum. Souvent consulté sur les questions économiques au Sénégal, ce grand commerçant, qui a pignon sur rue sur la place financière de Kaolack, a été l’invité de l’émission «Kenu Askan Wi» sur iTv.
Il y a évoqué, entre autres questions, le différend opposant l’Union nationale des chambres de commerce, d’industrie et d’agriculture du Sénégal (Unccias) au président de la Chambre de commerce, d’industrie et d’agriculture de Dakar (Cciad).
Dans le différend opposant le président de l’Unccias et le nouveau patron de la Cciad Abdoulaye Sow, chaque camp comptabilise ses soutiens. Le premier, réconforté par ses pairs lors de la rencontre sur les réformes consulaires de Matam, son premier vice-président dans sa base de Kaolack, est revenu sur «les dessous» du différend opposant les deux hommes.
«Le président Abdoulaye Sow, pour le coup, a déçu tout le mouvement consulaire national, alors que tous les acteurs économiques du pays fondaient beaucoup d’espoirs sur lui, après son élection à la tête de la Cciad. Il n’a pas été loyal vis-à-vis du président Serigne Mboup qui s’est énormément investi pour défendre et promouvoir sa candidature, alors que d’autres membres de l’ancien bureau briguaient le poste», a accusé l’homme
Avant de revenir sur l’opposition entre les deux hommes «forts des institutions» consulaires du Sénégal. Pour lui, cette «volte-face du patron de la Chambre de commerce de Dakar cacherait des dessous financiers». Contrairement à «ses allégations, le président Serigne Mboup «ne veut rien lui imposer sous prétexte qu’il a contribué» à son élection.
Par contre, dans la vision de ce dernier, «les recettes de 1,5 milliard provenant de l’exploitation du pont-bascule du Port autonome de Dakar (Pad) et les 100 millions de subvention du Cosec sont utilisés exclusivement par Dakar au détriment des autres chambres régionales».
Selon l’invité d’iTv, «le budget de 1,8 million de la Cciad est englouti par des dépenses de personnel, indemnités en tous genres et des frais de transport et de voyage. Et les investissements évalués à 200 millions seraient l’arbre qui cacherait la forêt d’un budget totalement déséquilibré».
Réagissant, par ailleurs, sur la question des réformes des chambres consulaires, El Hadj Fallou Ba n’a pas manqué de souligner «les difficultés de la mise en œuvre de la loi de 2018. Pour lui, cette réforme qui «institue une chambre nationale et des entités régionales au pouvoir amoindri, a été imposée par les organisations patronales au détriment de la volonté de l’écrasante majorité des acteurs économiques représentés au sein de l’Unccias et des chambres régionales».
Ainsi, il appelle l’État à revoir sa copie dans ce dossier.
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