Le gouvernement du Sénégal a fermé les écoles pour trois semaines. Pour pallier l’absence de cours physiques, le ministère de l’Éducation nationale a décidé de faire dispenser des cours à distance aux élèves en classe d’examen.
Une proposition qui n’agrée pas du tout les syndicats d’enseignants qui ont "déchiré" purement et simplement la note du ministre Mamadou Talla.
«Cette décision ne peut être démocratique parce que les cours en ligne ne sont pas accessibles à tous les élèves du Sénégal. Il n’y a pas l’électricité partout au Sénégal, encore moins l’Internet. Et les élèves n’ont pas tous les terminaux, Android ou tablettes. Cette mesure va donc plus créer des discriminations que d’égalité des chances», analyse Mamadou Lamine Dianté, dans les colonnes de L’Observateur. Pour l’ancien coordonnateur du Grand cadre, le dispositif pour sa réalisation manque cruellement.
Même son de cloche chez Gougna Niang. «Cette mesure des autorités sénégalaise est salutaire, mais présente plusieurs limites. Tous les parents n’ont pas la possibilité de doter leurs enfants d’ordinateurs ou de leur acheter la connexion internet, afin qu’ils puissent suivre à distance les cours», déclare le Secrétaire général de l’Union des enseignants du Sénégal (Ues).
Gougna Niang de marteler : «L’enseignant est irremplaçable. La froideur de la machine n’est pas comparable à la chaleur de l’humain parce que même le gestuel de l’enseignant contribue à la réception du message pour l’élève. La qualité de l’enseignement requiert qu’il y ait ce contact et cette chaleur humaine».
Abdou Faty, le Secrétaire général du Sels/Authentique, embouche la même trompette. «Entre le pire et le moindre mal, les autorités ont choisi le moindre mal. Le digital ne pourra jamais remplacé l’enseignant», conforte le syndicaliste.
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