Au Sénégal, comme dans la plupart des pays, l’idée de procéder à la fermeture des écoles taraude les esprits. Face à cette hausse vertigineuse du nombre de cas testés positifs et de morts liés à la maladie, dans notre pays où plus de 4 millions d’élèves et plus de 180 000 enseignants, tous des relais potentiels sont dénombrés, selon le Dr Ibou Guissé, membre de l’équipe technique du Service national de l’éducation et de l’information pour la santé (Sneips), l’idée d’envoyer les enfants en vacances anticipées a été agitée. Mais, il se trouve que, hors de nos frontières aussi, le débat sur la réouverture des classes fait rage en temps de Covid-19. Un débat houleux intensifié par l'apparition de variants du nouveau coronavirus dont l'effet sur les enfants demeure encore inconnu. L'Organisation mondiale de la Santé (Oms), a tranché. Elle a pesé de tout son poids en faveur du retour en classe des élèves et continuerait de recommander aux autorités étatiques chargées de l’éducation, de faire le maximum pour éviter les fermetures massives des établissements scolaires, a appris Dakaractu de nos confrères de Tv5 Monde. Une recommandation de ladite organisation mondiale rendue publique dans ses conclusions principales tirées de son Rapport épidémiologique hebdomadaire publié ce mercredi et consacré aux leçons tirées d'un an de pandémie dans l'enseignement.
Cette volonté de laisser les écoles poursuivre leurs activités est fondée, selon la même source, sur le fait que « plusieurs études ont montré que la réouverture des écoles n'avait pas correspondu à des hausses significatives de transmission dans la communauté ou à des pics d'infection. Les preuves de l'utilité de fermer les écoles pour réduire la transmission au sein de la communauté sont mitigées ».
L’Oms qui soutient le maintien des activités dans les établissements scolaires, malgré la seconde vague de contamination, plaide pour « plus d'analyses, par sexe et par âge, pour mesurer si et comment l'impact de ces nouveaux variants sur les enfants pourrait différer » de celui de la souche originelle (…). Elle dit ne pas exclure alors de recommander le réajustement des mesures de santé publique, si lesdites analyses montraient que « les enfants sont plus touchés ».
La limitation du nombre d'élèves par classe ou des rotations, préconisée.
Dans son rapport hebdomadaire, cité par ladite source médiatique, l'Oms a noté que pour l'ensemble des cas de Covid-19 déclarés en 2020, les moins de 18 ans représentent 8% des cas alors qu'ils sont 29% de la population mondiale, que les enfants de moins de 10 ans « sont moins susceptibles et moins infectieux que des enfants plus âgés ». Sa confiance, ladite organisation la tire d’une étude norvégienne montrant un « très faible » taux de transmission d'enfant à enfant et d'enfant à adulte dans les écoles accueillant des 5-13 ans et prenant des mesures sanitaires adéquates ». Elle révèle, par contre, que les adolescents de 16-18 ans transmettent le virus aussi souvent que les adultes ».
L'Oms sur la base d’une étude menée au Royaume-Uni a affirmé que « le personnel des écoles court un risque moindre à l'école quand on fait la comparaison avec la population adulte en général ». Pour une meilleure protection des élèves, l'Oms a demandé aux écoles de s'assurer d'avoir une bonne ventilation et des pratiques d'hygiène (lavage des mains et nettoyage des surfaces). Elle a aussi recommandé le port du masque aux enfants de 12 ans et plus. Ceux-ci, selon l’Oms, « devraient porter un masque au même titre que les adultes ». Tandis que les enseignants et le personnel scolaire « devraient porter un masque quand ils ne peuvent pas être assurés de se trouver à au moins 1 mètre de distance dans les zones à fort taux de transmission. La distanciation physique doit être assurée par exemple en limitant le nombre d'élèves par classe, en évitant de mélanger les classes ou encore en faisant des rotations. Des mesures plus contraignantes peuvent s'avérer nécessaires pour les écoliers plus âgés et en particulier les adolescents ».
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