La région de Kaffrine a officiellement lancé la Semaine nationale dédiée à la petite enfance, sous le thème "Sétal sunu rééw anda si ak khalai yi ndakh mou sax". L'événement est marqué par une forte mobilisation des acteurs locaux et institutionnels et a permis de dresser un état des lieux de la situation du développement intégré de la petite enfance (Dipe) dans la région.
À l'occasion, les participants ont procédé à un diagnostic approfondi des forces et faiblesses du secteur. Bien que des réalisations significatives aient été enregistrées, plusieurs défis restent à relever. "Les difficultés sont surtout liées à l'accès. La région connaît un faible taux de préscolarisation, en raison du manque d'infrastructures et d'enseignants", a déclaré Cheikh Ndiaye, coordonnateur régional de la petite enfance et de la case des tout-petits de Kaffrine.
Ce constat est aggravé par la faible implication des collectivités territoriales dans le financement des cases des tout-petits et le recrutement du personnel éducatif communautaire, a-t-il ajouté.
"Pour cette semaine nationale, des activités variées ont été décentralisées dans les différents départements de la région. Malem Hodar a accueilli la journée dédiée à l’environnement et au sport, Mbirkilane celle de l’identité et de la culture, tandis que Kaffrine et Koungheul ont respectivement organisé les journées sur la nutrition et l’enseignement religieux. Ces initiatives visent à promouvoir un accès équitable à l'éducation préscolaire et à sensibiliser davantage les communautés sur l'importance de la petite enfance", a déclaré M. Ndiaye.
Pour remédier aux faiblesses identifiées, les acteurs du Dipe ont formulé plusieurs recommandations, notamment intensifier les efforts de sensibilisation par des visites à domicile afin d’impliquer toutes les parties prenantes, inciter les collectivités territoriales à intégrer dans leur budget la construction de nouvelles cases des tout-petits et le recrutement d’éducateurs, adopter des approches adaptées aux spécificités de la région comme la mise en place de structures intégrant l’enseignement franco-arabe répondant ainsi à la demande pour des éducateurs arabo-musulmans, poursuit le coordonnateur de la petite enfance et la case des tout-petits de Kaffrine.
De son côté, Lala Camara, l'adjointe au gouverneur chargée du développement, s'est dite optimiste quant à l’engagement des acteurs locaux. "Le lancement s’est déroulé dans un esprit de collaboration. Il est maintenant crucial que chacun joue sa partition pour lever les contraintes et offrir un meilleur avenir à nos enfants", a-t-elle affirmé.
Avec un taux brut de préscolarisation encore faible, cette Semaine nationale de la petite enfance représente une occasion unique de mobiliser tous les acteurs en faveur de l'épanouissement des tout-petits. Dans la région de Kaffrine, l’enjeu est clair : bâtir les bases d’un développement harmonieux et inclusif pour la future génération.
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