L’ancien président gabonais Ali Bongo a accordé un entretien au magazine "Jeune Afrique" début mai dans sa résidence de La Sablière à Libreville. Au cours de l'interview, le dirigeant déchu s’est défendu contre les accusations portées contre lui, et sa famille par les nouvelles autorités militaires. Selon le fils d’Omar Bongo, dire qu’il ne contrôlait plus rien depuis cinq ans est totalement faux.
« Certains de ceux qui sont aux affaires aujourd’hui et qui me vilipendent ont travaillé avec moi »
« Aucune décision n’a été prise sans mon aval ni aucune nomination d’ailleurs », a déclaré l'époux de Sylvia Valentin. Il a toutefois reconnu avoir fait aveuglément confiance à des personnes délictueuses.
Ces erreurs ne le font pas rougir au point d’avoir honte de sa gouvernance. Il rappelle d’ailleurs qu’il n’a pas gouverné seul. « Certains de ceux qui sont aux affaires aujourd’hui et qui me vilipendent ont travaillé avec moi. N’ont-ils rien à se reprocher ? » s’interroge le dirigeant, avant de lancer comme un défi, aux dirigeants de la transition : « Les Bongo sont responsables de toutes les vicissitudes du Gabon ? Très bien, nous verrons s’ils feront mieux ».
« C’est du n’importe quoi »
Ali Bongo a par ailleurs protesté contre la « séquestration, les actes de torture et de barbarie infligés à sa famille » notamment son fils Noureddin et sa femme Sylvia. Pour lui, ils ne sont aucunement coupables des malversations qui leur sont reprochées. Ce qu’on dit à leur propos, « c’est du n’importe quoi » , assure-t-il.
Quant aux désirs de la junte de le voir quitter le pays pour aller se faire soigner, il oppose un "non" catégorique : « Je ne partirai jamais sans Sylvia et Noureddin, ce n’est même pas un sujet de discussion ».
Il dit avoir gagné les dernières élections présidentielles
Outre son envie de rester au Gabon tant que sa femme et son fils sont détenus, Ali Bongo dit avoir refusé de « signer une lettre de démission et d’entériner la cession de ses biens supposés mal acquis ». Il indique aussi que son parti, le PDG a bel et bien remporté les dernières élections présidentielles.
« Nous les avons gagnées ! Maintenant, j’ai compris que j’ai été victime d’un coup d’État et que c’est fini pour moi. Je ne cherche pas à revenir, contrairement à ce que certains pensent » assure le dirigeant déchu.
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a méditer pour le clan Eyadema et pour Deby
Anti Troll
En Mai, 2024 (10:48 AM)Participer à la Discussion