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Le mois de Ramadan entraîne toujours une forte demande. Les consommateurs peuvent-ils être rassurés sur la disponibilité des oignons et pommes de terre ?
« Oui, absolument. Cette année, la production est abondante. Nous sommes en mesure d’approvisionner le marché local en quantités suffisantes et à des prix accessibles. Les consommateurs n’ont pas à s’inquiéter d’une pénurie. Cela dit, la vigilance reste de mise face aux produits importés, qui risquent de concurrencer nos producteurs locaux et de fragiliser le secteur. »
Vous parlez d’une production record, mais aussi de difficultés d’écoulement. Quels sont les principaux défis ?
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« Le problème majeur, c’est l’absence d’une gestion coordonnée des récoltes. Tout le monde produit et récolte au même moment, ce qui sature le marché. Résultat : des tonnes de produits sont perdues faute de débouchés. À cela s’ajoute un cruel manque d’unités de conservation, comme des chambres froides, pour stocker les surplus et réguler l’offre sur l’année. »
Que font les autorités pour soutenir le secteur ? Quelles actions concrètes attendez-vous ?
« Il est urgent que le ministère de l’Agriculture passe des beaux discours à une action concrète avec un Plan National de Développement Agricole. Nous avons besoin d’investissements dans des infrastructures de stockage, de mécanismes pour réguler le marché et d’un meilleur accompagnement des petits producteurs. L’industrialisation de l’horticulture est essentielle pour assurer notre autosuffisance et réduire la dépendance aux importations. »
Face à une surproduction locale, faut-il viser l’exportation ?
« Tout à fait ! Ouvrir nos produits au marché international est une solution pour écouler les excédents. Mais cela exige d’améliorer la qualité et la conservation, de respecter des normes internationales et de nouer des partenariats commerciaux solides. C’est une opportunité pour limiter les pertes et augmenter les revenus des producteurs. »
Quel rôle joue l’Agence de Régulation des Marchés (ARM) dans cette dynamique ?
« Le directeur de l’ARM est un homme investi qui comprend les enjeux. Il travaille à mieux organiser le marché et soutient activement les producteurs. Son rôle est crucial, mais il doit être renforcé par une volonté politique plus ambitieuse pour rendre notre agriculture compétitive et durable à long terme. »
4 Commentaires
Mansour Dia
il y a 1 jour (13:54 PM)Sow Elhadji Malick
il y a 1 jour (20:04 PM)Participer à la Discussion